30.8.15

Les au revoir

« Au revoir »

Finalement quand on y réfléchit deux minutes, « au revoir » signifie qu’on attend la prochaine fois qu’on se verra non ?

Alors pour les croyants, ça peut être dans ce monde comme dans un autre. Pour le reste, je suppose qu’ils espèrent juste non ? Ou pas.

Les au revoir

Il y en a qu’on est content de dire.

C’est comme mettre à la porte un étranger trop envahissant. Son départ nous soulage, nous apaise. C’est comme mettre à la porte un proche devenu étranger et qui prend trop de place dans la maison. Là encore on est bien content de dire au revoir. Il y a aussi ces gens qui nous ont apporté beaucoup, comme comment s’occuper des roses, comment faire en sorte que les casseroles brillent toujours, et d’autres trucs. Puis vient le moment où on a tout appris et que chacun doit poursuivre sa route. C’est l’évolution naturelle. On dit « au revoir » là aussi le sourire aux lèvres, avec le sentiment du devoir accompli.

Il y en a qu’on aimerait ne pas dire.

Finalement huit heures, c’est court ! C’est quoi ? Le temps de s’aimer un peu, de s’endormir, et déjà de se séparer. Alors on reste là, en priant tous les dieux que ça s’éternise, et que cette nuit ne prenne jamais fin. Mais le jour se lève toujours et on doit se quitter. Au revoir.

Oui ça fait huit dizaines d’années qu’il l’a connait, mais il n’a pas vu le temps passer ! Alors non, il préférerait ne pas lui dire au revoir. Et puis d’abord c’est elle qui aurait dû partir en dernier. Mais de toute façon, même en fauteuil roulant, ces mots à l’autel il va devoir les prononcer. Au revoir.

Franchement certaines choses ne devraient pas avoir de fin. Ca servait dans ce cas à quoi qu’elles commencent ? Bref. Au revoir.

Il y en a qu’on dit, le visage déterminé, mais le cœur lui, n’y a jamais cru.

Et puis pire que dans les cas précédents, ici on est dans le déni, tout simplement. On ment tellement mal qu’on n’y croit pas nous-même, que personne n’y croit. Mais c’est bien connu, on ne fait pas toujours que ce qu’on veut. Certaines choses doivent être faites et c’est comme ça ! C’est comme mettre le feu aux herbes, pour tuer les mauvaises bêtes. C’est comme tailler complètement son jardin pour ôter les mauvaises herbes et repartir de zéro. On sait qu’on doit le faire, on le fait, sachant que c’est ce qui doit être fait. Mais le cœur n’y est pas, et n’y sera pour les plus malchanceux jamais.

Les au revoir…

Je ne sais pas comment conclure alors je vais juste vous laisser avec Patrick Bruel.

« Alors on va se quitter comme ça . Comme des cons devant le café d’en bas. Comme dans une série B on est tous les deux mauvais. Mais je ne trouve pas de refrain à notre histoire. Tous les mots qui me viennent sont dérisoires. Je sais bien que je te l’ai trop dit, mais j’te l’dis quand même……………… Je t’aime… »



HD

Playlist
- Te manquer – Grand corps malade
- Apologize – One Republic
- J’te l’dis quand même – Patrick Bruel

29.8.15

Une pomme du gratin dauphinois

Hello !

Je me suis dit durant tous ces mois que je ne parlerai pas de « ça » sur le blog tant que ce ne serait pas fini. Je me suis dit que je poserai tout par écrit une fois que ce serait passé. Je peux donc l’écrire.

Je peux écrire qu’après cinq années de bons et loyaux services nantaises je rejoins la capitale. Je peux dire que je rejoins une université du rang d’une grande école. Je peux dire que j’ai décroché mon alternance au sein d’une belle institution financière. Je peux dire que je ne réalise toujours pas le salaire que je vais toucher.

Alors bien sûr je peux dire que je suis fière. Je peux dire que je suis fière de moi et que j’ai envie d’aller voir toutes ces personnes qui n’auraient pas misé sur moi pour leur dire « hey ! I dit it ».

28.8.15

Lettre à mes enfants


Si vous lisez cette lettre, c’est que je ne suis plus des vôtres, du moins mon enveloppe charnelle n’est plus là. Mais mon esprit lui est là près de vous. Je ne vous écris cependant pas pour vous parler de moi, mais de vous, qui avez toute la vie devant vous. J’aurais souhaité vous distiller ces quelques conseils ou si vous voulez leçons de vie, au fur et à mesure que vous grandissiez mais le destin en a voulu autrement alors prenez tout ce qui va suivre très à cœur.

Au moment où j’écris ces mots et que je sens la vie me quitter tout doucement, je suis satisfait ! Parce que si Dieu me donnait une autre vie, je ne changerais rien. Si c’était à refaire, je ne l’aurais pas fait d’une autre manière, et c’est on ne peut plus reposant et satisfaisant.

Je veux que votre fin de vie soit donc à l’image de la mienne. Je veux que vous viviez votre vie à fond, sans aucun regret ! Les « je n’aurai pas dû » ont plus de saveur que les « et si ». Alors n’hésitez-pas, foncez, avec le cœur, et si vous tombez, ne tardez pas à vous relever parce que la prochaine chute vous attend ! Mais c’est ça la vie. C’est finalement un enchaînement d’erreurs qui nous permettent de nous améliorer et d’être chaque jour meilleur que la veille.

27.8.15

Story #9 : Princesse Tiana


Quand le film "la princesse et la grenouille" est sorti, quel soulagement ! Quel soulagement pour les parents fans de Disney dans le monde mais dont les petites filles ne pouvaient jusque là s’assimiler à aucune princesse. Et puis récemment il y a eu cette jolie petite fille 'Tip' dans Home (Dreamworks), doublée par Rihanna, avec ses cheveux bouclés…

C’est important quand on est une petite fille d’avoir des repères, de savoir ce qu’on vaut, et surtout de savoir que personne d’autre ne vaut plus que nous. Mais il y a des enfants à qui on n’a rien besoin de dire. Il y a des enfants qui montraient de quoi ils étaient capables dans le ventre de leur mère. La princesse Tiana faisait partie de ceux-là ! Et en sortant du ventre de sa mère, ça ne s’est pas arrangé. Elle était téméraire, et n’avait pas froid aux yeux. Mais comme toutes les princesses, elle a toujours eu pleins d’étoiles dans les yeux, des cheveux magnifiques, ce visage rieur qui donne un peu à tout le monde l’envie d’être parent.

26.8.15

Parlons dépression

Elle a dit que ça la prenait comme ça des fois, sans crier gare. Et elle m’a simplement demandé « est—ce que tu pourrais parler de la dépression ? »

Quels étranges mots de retour après tant d’absence. Cependant je pense que je vais surfer sur cette tendance « pas rose » souvent. Alors parlons dépression !

Etat pathologique marqué par une tristesse avec douleur morale, une perte de l’estime de soi, un ralentissement psychomoteur. Voilà ce que dit le Larousse de la dépression.

Dans les films dits « des blancs » on entend souvent parler de dépression. Peut-être même trop. Cette fausse maladie des blancs n’existe pas chez nous. Chez nous les africains il y a la chaleur (du soleil et du cœur), la famille, les gens au quartier, bref il y a un certain « vivre ensemble » chez nous qui nous met à l’abri de ce mal créé de toute pièce par des petits occidentaux peureux. Voilà ce que beaucoup sur la terre mère pensent ! D’ailleurs c’est même ce que moi-même j’ai pensé pendant longtemps.

Et pourtant la « douleur morale » n’est pas propre à une couleur. C’est très malheureusement l’affaire de tous. Disons simplement que les plus foncés s’évertuent à mieux cacher cela. Je crois.