28.12.16

Ce que 2016 m'a appris

La plus belle année de ma vie.
2016. Loin devant les autres.

Pourtant j'ai redoublé (j'ai dû réécrire mon mémoire pour être plus précise).
Pourtant le CDI si vite obtenu n'a jamais commencé.
Pourtant j'ai raté la remise de diplômes que je rêvais tant.
Pourtant j'ai perdu mon meilleur ami.
Pourtant je n'ai jamais été autant endettée.


Mais ma soeur a accouché.
Mais j'ai validé toutes mes autres matières.
Mais j'ai quand même eu une proposition de rêve.
Mais je suis devenue enseignante à mes heures gagnées.
Mais mon alternance a été géniale.
Mais j'ai été royalement entourée.
Mais j'ai lancé la newsletter.
Mais...
Je pourrais continuer sans m'arrêter. Mais je ne venais pas parler du bien, du mal, que m'a fait cette année, mais de ce que j'ai retenu.

En 2015, j'ai énormément aimé et j'ai énormément donné.
En 2016, j'ai brutalement tout repris. Je suis devenue égoïste. Je suis redevenue la rêveuse solitaire que je suis au fond. J'ai fait tout dans l'excès.

J'ai couru. J'ai dansé la kizomba. J'ai adoré mes cours de cuisse-abdos-fessiers du vendredi soir. J'ai écrit beaucoup, au début. J'ai souvent lu. J'ai testé beaucoup de smoothies. J'ai testé beaucoup de salades. J'ai souvent toisé la viande. J'ai pensé scrapbooking. J'ai colorié un peu. J'ai organisé et planifié sans smartphone et ordinateurs. J'ai cuisiné, au final. J'ai mis TOUT en oeuvre pour devenir la Debora que je veux.

Ca a marché, un peu. Et s'il y a UNE chose que je garderai de 2016 ? C'est le fait de prendre le plus long chemin en rentrant, pour lire ou sentir le temps passé, ou encore pour avoir mon quart d'heure de réflexion dans Saint-Cloud. Rien ne sert de courir.

Du reste, je ne prévois rien. Parce que je n'ai plus rien à me prouver. Je sais de quoi je suis capable. Je sais que mes envies peuvent être passagères. Je sais ce qui doit être constant, et c'est en n'y pensant plus que je deviendrai, tranquillement et sereinement cette Debora.

En 2017, je ne rallumerai pas mon téléphone. D'ailleurs en 2017 je sortirai des DMs où je me sens si bien. Parce qu'en 2017, je n'aurai rien à cacher, et que je souhaite (enfin) parler au plus grand nombre. Le bonheur c'est tous les jours, dans les études, dans le travail, dans la vie de couple, dans le célibat, dans l'abstinence, dans la maladie, dans le deuil. Le bonheur se trouve partout où il y a âme qui vive. Et la vie ne vaut la peine d'être vécue que si on est heureux. C'est le message que je veux transmettre. 2016 m'a fait voir énormément de choses, maintenant avançons.

Tout va bien, et tout ira bien.
Pour moi, et pour vous.
De belles fêtes à vous mes chers.

HD

21.12.16

Une si longue lettre de mercis

Ce n'est pas exactement Thanksgiving mais les trois centaines de jours passés méritent bien de s'arrêter pour regarder un peu derrière. Et des mercis à dire, j'en ai tellement.

La personne qui m'a inspirée cet article est mon frère, qui va (très gentiment) relire mon (deuxième) mémoire (de l'année). Je l'aime tellement, mais c'est surtout que c'est quasiment la seule famille que j'ai à plusieurs kilomètres à la ronde. Il y a près de 10 ans entre nous et on s'est vraiment connus à mon arrivée en France mais il care vraiment alors, juste, merci Tcho. Dans le même paragraphe je rajoute Mas parce que je le sollicite moins mais je sais que lui aussi est là.

Merci à mon directeur de master, qui m'a renvoyée sur le chemin de ce mémoire. Parce qu'il le fallait, que c'était ma claque de l'année, et que je n'ai fait qu'apprendre après ça.

Merci à ma mère qui a douté et qui a prié. Parce que Dieu est bon, toujours, en TOUT ce qu'il fait.

Merci à ma soeur. A mes soeurs. A ma famille en fait. Kedi, Mari, Estelle, Tonton Banks, Emma, Ma'a Ji, Horty, Doc, Ndia, La famille. La famille.

Merci à Nyango qui a fait de moi sa demoiselle d'honneur, pour la première fois dans ma vie, qui m'a montré l'amour. Merci à Genaly parce que du coup maintenant l'une de mes chansons de mariage préférées est "Mariage" de X-Maleya. J'espère qu'un jour quelqu'un me chantera ça avec autant de passion que toi pour ma soeur.

Tata My, tonton Hicham et Sousou, pour le lit, la nourriture, la méthodologie de mémoire, les séries policières de m6, les gateaux marocains, et le sentiment de toujours être à sa place, au milieu de vous.

Merci à mes parents et à ma grand-mère de Nantes.

Merci à mes dauphinoises d'amour.

Mes belles Eva et Jen pour vous s'être si chaleureusement inquiétées plus tôt dans l'année alors que comme vous avez pu le voir tout va bien. Merci. Merci.

Avec Van, Loti, Dio, Laeti, Wil, Cyn. Et mes amours du CLJT : MR, MD, Rodrigue, Achille, LuK, Vasthie, Katia. Vous êtes aussi, la famille que j'ai choisie.

 Christelle et Joyce, pour m'avoir fait parcourir l'île-de-France (voir plus loin), parce que Colourpop a changé ma vie, parce que cette escapade à Mantes était magique, et parce que 2016 a confirmé ce que je savais déjà, vous êtes de formidables sources d'inspiration pour moi. Merci.

A @sgouater dont je me suis inspirée en entretiens : Apprendre à se taire, non pas parce qu'on ne sait pas, mais parce que dans le flot de choses que l'on sait, en écoutant l'autre, on apprendra de nouvelles choses.

A ces hommes et femmes qui m'ont reçu en entretien, qui m'ont appris à connaître ma valeur et grâce à qui j'ai pu décrocher un CDI près de 4 mois avant la fin de mon alternance. Le rêve, éveillée.

A mes élèves acadomia, à mes moniteurs d'auto-école, pour m'avoir montré que le chômage forcé avait beaucoup de points positifs.

Je n'oublie pas Fridolin, Arnaud, Jocelyne.

Je n'oublie pas Cassandra et Ayou.
Je n'oublie pas Fady ou Celine.
Je n'oublie pas Erika ou MC.
Je n'oublie pas Liza, mes chéries Fanny et Alex, mon grand grand grand Gad.
La star de mes DMs FrLo.
Parce que je peux citer Fabrice ou Laetitia, que je peux citer M. Culture Vécue, ou Mas.

Parce que là je suis en panne de mots pour dire ce que je pense alors je vais juste être fidèle à l'objet de cette lettre : Merci.

Parce que j'oublie peut-être des gens, que je viendrai sûrement rajouter discretos des noms.
Mais parce qu'en Janvier je n'aurais jamais pensé pouvoir écrire une lettre avec autant de personnes à remercier.

Parce qu'hors mis ma famille, je compte dans cette lettre qui sont mes proches. Mais parce qu'on n'a pas besoin d'être BFF pour apporter un sourire, du réconfort, un peu de bonheur à autrui. Parce que j'ai peut-être eu envie de vous dire MOUF plus d'une fois (si ça n'a pas été le cas), mais parce que tous les petits gestes comptent.

Vous m'avez juste envoyé un coucou avec un smiley, vous avez peut-être juste retweeter la bonne parole (lol), vous m'avez laissé pleurer dans vos DMs, on a peut-être prié ensemble. BREF Vous n'êtes pas là par hasard so that's it !

Parce que je n'ai pas été jugée sur mon désir de rester dans mon coin cette année. Parce que je me suis sentie respectée voir appréciée. Parce que vous m'avez inspirée et qu'aujourd'hui je dépose un grand MERCI.

Bah à tous, et aux autres, bonnes fêtes de fin d'année et à bientôt, ici ou là !

Hopefully yours,
Deb

18.12.16

Ma soeur n'est plus seulement ma soeur

Le 29 mai 2016 j'écrivais...

Et voilà , ce qui devait arriver arriva !

De toute façon, il y a des années que je sais que ça devait arriver parce que celle avec qui j'ai signé un pacte c'est la petite pas la grande. Le pacte stipulait que si j'atteignais les 30 ans et que j'étais toujours célibataire, je prendrais la petite pour épouse, pacte que la petite accepta, même si elle (re)nie aujourd'hui les faits.

Il ne me serait pas venue à l'idée de signer ce contrat avec la grande parce que j'ai toujours su qu'elle avait un champ d'action bien plus grand que moi, qu'elle avait une vie beaucoup trop chargée, et que d'autres devraient jouir de sa personne (pas de mauvais jeu de mots), ou la supporter, au choix. Toujours est-il que j'ai toujours su qu'il y aurait ce jour où ma soeur ne serait plus seulement ma soeur, pour son plus grand bonheur.

J'ai écrit son, pas notre. Son parce que c'est le sien. Parce que c'est son moment. Son parce que c'est sa bénédiction. Son parce que c'est sa vie. Son parce qu'elle sera toujours la n°1, la ride or die, le pourquoi du comment de cette autre.

22 ans et demi plus tard donc. 22 ans et demi que j'aime ma soeur à la folie. 22 ans et demi que je déteste ma soeur. 22 ans et demi que ma soeur se devait d'être d'abord MON modèle, MON exemple. Après 22 ans et demi de bons et loyaux services, son contrat s'enrichit...

Je ne sais même pas pourquoi je tourne. Le début de tout ça devait être je suis tata. J'ai toujours cru que lorsque ce moment arriverait, je lui parlerais à elle (aka mini-elle), avant de parler à/de sa mère... Et pourtant non. Comme si avant d'entrer dans le présent, je me devais de jeter un coup d'oeil derrière.

Parce que ma plus grande joie en ce bas monde, après la joie d'avoir les parents que j'ai, est d'avoir la grande soeur que j'ai.

Ma soeur est devenue maman, gloire soit rendue à Dieu. Aujourd'hui, et toujours.

13.12.16

Appeler n'importe qui

Le cas échéant le bon titre serait plutôt "biper n'importe qui". Biper n'importe qui, maman, Kedi, Tata G, Tata My, pour leur dire que j'en ai marre. Dire que les pages se remplissent, mais que je ne vois pas la fin. Dire que je fais de mon mieux, et que ce n'est pas assez. Dire que je réfléchis comme que je n'ai jamais réfléchi dans ma vie. Dire que je ne pouvais que reprendre. Dire que j'ai adoré mon alternance, que j'ai finalement aimé mon sujet de mémoire mais que je veux juste en finir. Dire que je ne vais pas me dépêcher de mettre le point final, dire que je ne veux pas avoir le 10 minimum. Mais dire que ce matin, droguée au Fervex, énervée par mes lamentables progrès en conduite, j'ai momentanément baissé les armes.

Finalement je n'ai appelé personne. Je ne vais appeler personne. Je vais terminer d'écrire ici, et essayer de retourner au travail.

"All the way up"

Parce que je compte imprimer ce mémoire en beaucoup d'exemplaires, pour les remercier tous. Que je sais que je vais les remercier de cette manière, parce que les troisièmes chances c'est rare. Parce que je n'attends pas impatiemment 2017. Je n'attends pas impatiemment le dernier jour. J'attends impatiemment le jour où JE serai fière de moi. Ça sera dans 3 jours ou dans un peu moins de 3 semaines. Mais je ne vais pas laisser l'horloge me guider, juste mon désir de bien faire me guidera. Je vais terminer l'année pauvre et endettée, mais en ayant BIEN fait.

Parce que finalement je peux crier sur tous les toits que je suis une bonne personne, qu'humainement je fais de mon mieux. Je peux envoyer des bonnes ondes encore et encore. Mais à quoi bon avoir toutes ces grandes qualités si on n'est pas capable d'être diplômée ? C'est juste un bout de papier, et j'ai l'impression qu'en ce mois de Décembre 2016, toutes les facilités que j'ai eu durant mon parcours scolaire reviennent d'un coup en mode : tu croyais vraiment que ce serait si facile ? 

Aujourd'hui j'ai momentanément déposé les armes mais j'y retourne. J'y retourne parce que je veux passer un bon Noël. Et qu'est-ce un bon Noël pour moi ? De la bonne nourriture, et la paix dans le coeur. Les rêves, les espoirs, les opportunités, bref 2017, Dieu s'en chargera. En attendant, voilà la seule chose que j'ai à faire : me rendre fière. Et après je pourrais dire THE END.

A très vite mes chers !
D.

11.12.16

Parce que je ne rate rien

Ca va faire quelques jours que mon écran d'ordinateur se balade entre les vidéos Youtube, ma page Word, et le dictionnaire des synonymes. En tournant à droite quand la plaque Twitter indiquait la gauche, j'ai aussi loupé l'opportunité de savoir ce qui se passe dans le monde. Sans m'en rendre compte, je me suis une nouvelle fois coupée du monde. Je n'arrive pas à rappeler la petite. Je loupe systématiquement les appels de la grande quand ceux-ci ne vont pas directement au répondeur. Je ne sais pas quand c'est arrivé mais celle qui avait fait de si beaux progrès (du moins je pensais) est retournée sans crier gare dans sa bulle.

Alors ce matin je me suis dit que pour ce qui était des informations, que ce n'est pas grave et que je ne ratais rien. Je me suis dit que ne pas avoir de télé était peut-être l'une des plus belles choses qui me soit arrivée en France. Je me suis dit que chez moi on ne passerait pas par le rituel du journal de 20h parce qu'on ne raterait rien. J'encouragerais mes enfants à s'informer, à être curieux, à être maître de leur savoir, à faire de la veille sur les choses qui (leur) importaient au lieu d'ingurgiter le truc pas bon et déjà mâché des médias de masse.

Ecouter ce qui se passe dans le monde le matin entre le réveil et le petit-déjeuner, ça devrait suffire comme source d'informations. Voilà les pensées qui m'animaient en me dirigeant vers la version française des actualités Google. Et là ce mot est apparu tout là haut, en grand, comme pour dire "regarde-moi bien dans les yeux, c'est toujours moi ! Tu peux fermer les yeux et t'enfermer dans ta bulle, mais moi, tous les jours, quelque part, je frappe". Je ne sais pas si c'est le fait d'avoir brutalement découvert Stephen King ou autre qui m'a influencé toujours est-il que je suis persuadée que c'est ce qu'il me disait, ce mot, attentat. Et comme si ça ne suffisait pas, il était précédé d'un petit malin, double, et plus loin, enSANGlantés.

Double attentat à Istanbul : Besiktas, un club et un quartier ensanglantés

Les 3 titres suivants, avec pour mot-clé respectivement "Macron", "Etat Islamique", et "Valls" me firent vraiment regretter d'avoir ouvert cette page. Vous avez remarqué le ping-pong entre les quatre premiers titres ? Personnellement il m'a sauté aux yeux. Lot de consolation ? La version française n'avait rien à envier à la version américaine de Google News qui avait fait un focus sur Trump, Istanbul (voir plus haut), Trump (encore), et les sénatoriales américaines.

Politique et terrorisme donc en une en ce dimanche 11 décembre. Je vais aller faire un tour sur RFI Afrique et ça sera bon pour moi.

Je le sais d'avance, je ne rate jamais rien.

Aller lire les infos, sourire aux lèvres, avec des infos qui comptent vraiment. Est-ce que ce jour viendra ?  Il faut parler du terrorisme mais peut-être que si les médias ignoraient tous ces fous ils se sentiraient misérables ? Il faut parler politique, de ceux là qui pensent pour le bien du plus grand nombre, mais quand est-ce que l'accent est mis sur les engagements personnels ? Je pense que 2016 est l'année qui m'aura le plus fait réaliser que le mot démocratie, telle que définie dans le Larousse, n'a jamais été qu'une jolie utopie.

Le changement, les lendemains qui chantent, ne viendront que par des démarches individuelles. Et si sur la route, on est victime des fous furieux de l'EI, il faudra quand même avancer, parce qu'au fond on aura été victimes de guerres/revendications qui ne nous concernent même pas. Les gens gagneraient à être un peu égoïstes, les Etats surtout, ça ne fera jamais plus de mal que ce qu'on voit tous les jours à la une des médias.

Sur ces mots teintés de ras-le-bol, mais encore et toujours d'énormément d'espoir, je vous souhaite un excellent dimanche. Et surtout, n'oubliez pas d'aimer de tout votre coeur. Le bon Dieu vous le rendra tôt ou tard.

30.11.16

L'éloge du faux

Tout ce qui brille n'est pas de l'or et pourtant, l'important n'est pas que ce soit de l'or, mais que vous l'ayez cru, même un seul instant.

Est-ce que je viens parler de mes consoeurs qui se baladent avec des contrefaçons de sacs de marque ? Non ! En soit elles ne font du mal à personne, et ne me dites pas que ça change vraiment quelque chose pour Celine ou Louis Vuitton. Elles ne sont pas irréprochables (ça c'est entre elles et leur reflet dans la glace), mais ne sont pas ma cible.

Cible parce que j'ai en effet certains individus dans mon collimateur. Les pires bandits ne sont pas les bandits, mais tous leurs proches, qui non contents de les protéger, en profitent. Je ne parle pas de bandits du style "haut les mains" (et encore ce n'est pas loin). Mais de ces bandits en col blanc, propres sur eux, à qui on donnerait le bon Dieu sans confession. D'ailleurs ils sont souvent grands connaisseurs des paroles de l'évangile et grands moralisateurs sur Facebook mais passons...

Comment Jean-Paul, jeune étudiant (ou tout juste diplômé) peut se pavaner en vêtements de luxe, qu'aucun membre de sa famille ne peut s'offrir (parents ou frères), sans que vous ne trouviez cela louche ?

Comment Matthieu peut-il être à même de t'offrir l'iphone 7 (sorti hier), alors que lui-même tourne encore dans les anciens modèles sans que tu te dises autre chose que "il m'aime" (là où la vérité est souvent ailleurs) ?

Et le pire cas qui soit !!!

Comment peux-tu, alors que tu es au courant de la vérité, que tu sais qu'il est dans le faux, qu'il vole et utilise des cartes volées, profiter de manière consciente d'achats effectuées avec ces cartes qui peuvent aisément remonter à toi ?

Je peux comprendre l'amour pour l'argent facile. Je ne comprends pas l'absence de peur pour la PRISON facile. Comment peut-on être diplômé, avoir des parents qui se sont saignés et se résoudre à profiter des fruits du BANDITISME ? Le pire, c'est de ne même pas s'en cacher, mais d'afficher ces fruits sur les réseaux sociaux. Parce que qui croyez-vous tromper au juste ?

J'ai dit "et le pire cas qui soit" plus haut mais je me suis trompée. Le pire cas, c'est vraiment quand ces individus chantent la gloire de Dieu à tout vent. Le pire c'est quand ces individus se permettent de pointer du doigt des gens qui EUX font les choses de manière honnête au grand jour. Le pire c'est quand ces gens sont entrain de se construire un réseau, sont salariés d'une grosse boîte, sont entrain de monter une affaire, ou déjà à la tête d'une entreprise et ne réalise pas ce que veut dire un casier judiciaire qui n'est pas vide.

Comment peut-on être aussi naïf ?
A quel moment est-ce que Bonnie & Clyde sont devenus des références ?
Que pense-t-on pouvoir transmettre à sa progéniture après ?

Parce qu'oui je suis dégoutée.
Je respectais énormément cette personne.
Je voulais aider cette personne à mon humble niveau.
Pourtant les signaux étaient là. Les commentaires du sous-quartier et les comportements bizarres, jamais ça ne ment.

Mais ce n'est pas grave.
Aujourd'hui je sais.

Et en lisant tous tes longs statuts, je ne pourrais m'empêcher d'avoir de longs fous rire.

D'avance, merci.

22.11.16

Rien que du blanc

Tout est parti d'une blague entre moi et moi. Je sors d'un des rdv J'aime courir  de la FFA, et je suis à bout de force. Marcher pour rentrer chez moi est un exploit. Et là je me dis "on n'a qu'à m'enterrer". Et pour pousser plus loin, j'ajoute "j'ai même déjà choisi les fleurs... Des fleurs blanches".

Je ne suis pas une grande connaisseuse des fleurs mais oui comme une évidence, à mon passage de l'autre côté, je veux qu'elles soient blanches. Parce que le blanc c'est beau, le blanc c'est classe, et le blanc c'est réconfortant. Le noir c'est la tristesse, la douleur, la couleur d'hier alors que le blanc c'est la joie, la paix, la couleur des lendemains qui chantent.

Alors d'où est venue cette tradition de porter du noir, de faire le deuil ? On ne fait pas le deuil pendant une durée limitée, parce que le départ de quelqu'un, c'est pour de bon. Qu'est-ce qui fait penser que porter du noir 1 mois c'est bien pour quelqu'un qu'on a aimé 50 ans ? Qu'est-ce qui fait penser que pleurer tous les jours 30 années durant c'est trop pour quelqu'un avec qui on a vécu 10 ans ? L'être humain étant ce qu'il est, il a instauré des codes, des règles partout, même dans la mort.

A ces femmes qui ont déjà les cheveux rasés et qui adorent mettre du noir, elles doivent changer quoi lors du veuvage ?

Peut-être que ce soir à 18h je ne serai plus de ce monde. Peut-être que dans 40 ans mon coeur battra toujours. Que ce soit demain, ou le jour d'après, je ne veux pas de chansons tristes à mon deuil. Les vivants ont le droit de gérer leurs douleurs et leurs peines comme ils le veulent, mais ne vous réunissez pas en mon nom pour vous échanger les mouchoirs, non, loin de moi.

La vie est tellement belle alors oui j'espère que mon deuil sera une fête blanche. Que ces messieurs seront sur leurs 31, que ces dames seront belles dans leurs tenues blanches, et que quelqu'un se sera chargé de faire le récap' de toutes mes conneries, pour que toujours, vous rigoliez en y pensant, en pensant à moi.

Bien évidemment j'espère qu'aucune cagnotte ne sera faite. Les vivants ont des projets de vivants à faire avec cet argent. Mais je suppose que verser une bouteille de d'jino sur ma tombe me fera plaisir de là où je serai. Ah et en me rendant visite, ne prenez pas de gros bouquets. Une jolie fleur, ça suffira amplement. Sinon, comme dit plus haut, vous pourrez juste m'appeler et me raconter ce que vous voudrez, je serai là. Et pour ça pas besoin d'aller jusqu'à Sackbayeme (je suis célibataire en écrivant ces lignes, laissez donc mon corps/mes cendres pas trop trop loin de la Debora originelle si je mourrais avant de me marier), partout où vous aurez besoin de moi, je serai là.

Je pense aux malchanceux qui n'auront jamais l'occasion de nous connaître ma bêtise et moi, tant pis pour eux. Et je pense à vous, les chanceux de ma vie.

Je vous aime aujourd'hui et demain.

Mais s'il vous plaît, quand ce jour arrivera, rappelez-vous de ce que j'ai dit...

Rien que du blanc

D.

19.11.16

The Voice Afrique m'a fait ça !

Nous arrivons au terme des semaines d'auditions à l'aveugle de The Voice Afrique Francophone et je pense que le mot qui résume ces samedi soir est émotions.




The Voice Afrique

Oui dès la première phrase je dis ce qu'il en est parce que vous connaissez déjà The Voice. Peut-être qu'en début d'année vous aviez vu ces teasings où Nikos ou encore Mika présentait la nouvelle émission qui serait diffusée sur Vox Africa. D'ailleurs l'annonce des auditions a suivi peu après notamment à Douala et Abidjan et le moins que l'on puisse dire c'est qu'il y en a beaucoup qui savent chanter ! Malheureusement ça n'a pas suffi. En effet on se rend vite compte que bien chanter, pleins le font. On se rend compte que de très très belles voix sont arrivées trop tard. On se rend compte que le mauvais choix de chanson et le trac peuvent enterrer de beaux rêves.

17.11.16

Leur remise de diplômes

Cet article devait s'appeler Enfin. ou Graduation Day. ou n'importe quoi qui marque l'accomplissement. Pourtant en ce jour, jour de remise de diplôme de ma promotion, je n'y suis pas. Pourtant j'avais tout prévu. J'avais prévu que je m'absenterais du travail que j'avais déjà trouvé. Je m'étais accordée un budget conséquent pour la recherche de la paire de chaussures. J'avais déjà commandé LA robe à Maison Nouss, pour représenter mon Afrique et mon Cameroun en ce jour spécial.

A présent je me retrouve avec une robe que je ne sais pas quand porter. Mais ce n'est pas grave. Parce qu'oui  j'avais prévu tous les détails insignifiants, j'avais prévu que le Seigneur me soutiendrait comme toujours, mais je n'avais pas prévu que je n'y serais pas, parce que je n'ai aucun diplôme qui m'y attend. Pourtant je suis fière de mon année, pourtant je ne suis pas la plus nulle/dernière de la promo. Pourtant j'ai validé toutes mes matières, toutes sauf une. Qui n'est même pas vraiment une matière.

Je suis là entrain de rédiger ici alors que je devrais être entrain de re-rediger mon mémoire. Ce mémoire qui ne me permet pas de rentrer dans la bonne case. Ce mémoire qui a été jugée "faible". Ce mémoire qui m'éloigne de tous mes rêves en euros. Et j'en avais. J'en ai. Au moins, cette année m'aura permis de savoir quelle est ma valeur en €. Cette année m'aura permis de dire au revoir aux cahiers. Cette année m'aura permis de me mettre aux cours particuliers (avec 7 élèves tous aussi charmants et intelligents les uns que les autres).

Et pourtant j'ai failli oublier que cette journée c'était aujourd'hui. Je m'imaginais triste et déprimée en cette journée et pourtant non. Je m'imaginais honteuse et pourtant non. Il faut savoir bomber le torse quand on réussit, et il importe encore plus de garder la tête haute quand on trébuche, pour ne pas perdre de vue nos objectifs, pour ne pas laisser le doute s'installer, pour simplement continuer d'avancer. J'en parle comme si c'était grave, comme si c'était limite un deuil et pourtant 2016 est à date la plus belle année de ma vie. Je n'en reviens pas de pouvoir être aussi comblée et bénie.

Alors les autres, ont pris de l'avance. Les autres ont pour la plupart les deux pieds dans cette vie d'adulte qu'on avait tous tant rêvé. Les autres pour la plupart sont des jeunes cadres dynamiques, sortant de l'une des meilleures universités du pays. Les autres pour la plupart arboreront ce soir ce grand sourire que je ne peux que deviner. Et je suis heureuse pour eux tous. Je n'aurai rien d'aussi beau, j'aurai juste le bureau de la scolarité, et une signature attestant que j'ai récupéré le précieux papier. Mais au 1er trimestre 2017 je l'aurai (fingers crossed), et je pourrai définitivement penser à autre chose.

D'ici là je ne peux qu'écrire.
Vous écrire.
Et écrire ce que j'espère sera un mémoire impeccable.
Parce qu'en attendant,
Nous sommes le 17 novembre 2016.
Et je ne suis pas diplômée.

D.

14.11.16

Music Monday #16 : Mes endroits musicaux

Soundcloud, ma grotte.
Des fois c'est sombre, des fois c'est éclairé, dans tous les cas c'est toujours désert. Mais on y retrouve toujours la trace des humains qui sont passés avant nous. Soundcloud, c'est tranquille, ça donne l'impression d'être exclusif, et ça permet de sortir de nos frontières, mais pas trop

Deezer, mon manoir
Pour travailler ou pour lire, sur Deezer je trouve toujours la playlist parfaite. Tu comprends que "sélectionner des titres" peut être un métier à part entière quand tu savoures les créations originales Deezer. En fait je ne sais pas si je savoure vraiment puisque je me laisse emporter. Mais à date, mon moment de détente par excellence c'est : mon thé vert, un livre, et la playlist Deezer faite pour les lecteurs.

Deezer, mon opéra
Oui parce que c'est ssur Deezer que j'écoute beaucoup d'acoustiques, d'instru, de chansons sans paroles en somme. Et j'adore. Les grandes voix du monde sont là. Il suffit de s'installer et de profiter du voyage de qualité, pour peu qu'on sache choisir.

Youtube, mon dancefloor
Le réflexe des réveils c'est le dernier titre à la mode venant du Cameroun ou de nos frères (naija, ghanaian, or ivoirian) pour commencer la journée du bon pied. Et des coups de pieds en réserver j'en ai. Le balle à terre et le shoki ne peuvent jamais m'échapper. DJ Youtube, la réference !

Youtube, mon spectacle
The voice USA, les chaînes YT des anonymes, X-Factor UK les auditions : plein de fois j'en oublie de fermer ma bouche tellement le talent est waouh ! Parce que Youtube permet d'aller loin, loin de chez soi, et de se retrouver au plus près des émotions, des craintes, des larmes et des réussites de ces talents du 4 coins du monde qui ont opté pour la webcam, ou le très sérieux verdict d'un jury impressionnant.

Youtube, ma salle de cours de danses urbaines
Quoi ? Est-ce que vous êtes nés en sachant danser ? Vous croyez que je vais apprendre la danse bafia comment ? Vous croyez que les dernières tendances hip-hop je vais les capter où si je ne suis pas un peu connectée ? Non non, nous allons tous apprendre à tourner ce bassin, ce pas de kizomba pour la énième fois nous le regarderons, et même si c'est Juju on dat beat, on doit répondre présent. On ne connait ni le jour ni l'heure de la prochaine BT alors prête, toujours il faut être.

Ces 3 sites me plongent dans des univers et des humeurs tellement différents qu'en ayant la révélation, c'était une évidence : je devais le poser par écrit.

Et vous ? Quels sont vos lieux musicaux ? Qu'est-ce qu'ils vous inspirent ?

D.

13.11.16

Archives : Le coin des loveurs

Ces mots ci datent de 2011. Forcément, plus de 5 ans plus tard, je ne peux qu'en sourire, en sourire, et les accueillir ici.


J’ai été n°0 parce qu’il y avait moi… Et personne ! J’ai été n°1 ! J’ai été aussi n°2, et peut-être n°3 !

Je les ai poignardés à petits coups, pour faire durer la douleur.

J’ai versé de la soude dessus pour les désintégrer

Je les ai jeté dans une vallée, pour qu’ils s’écrasent

Je les ai envoyé sur l’autre pôle, pour les dénaturer

Je leur ai mis un bâillon, quitte à ce qu’ils la ferment s’ils restaient

Et puis vu TOUTE la résistance qu’ils montraient, je les ai laissé, libres comme l’air, faire ce qu’ils veulent ! La seule chose qu’ils ont su faire c’est s’accrocher à un seul , même et éternel cœur !

En fait je pense que la personne en face les comprends beaucoup mieux que moi.

Toujours est-il que je ne résiste plus. Je laisse les choses se faire… Je laisse ces sentiments non partagés me détruire, tous les jours, toujours plus…

8.11.16

Pourquoi je ne pleure plus seule

La série qui occupe une petite partie de mon temps (un épisode dure au minimum 70 minutes) en ce moment est Velvet, et j'étais entrain de la regarder quand j'ai compris. Je regardais Rita craquer dans les bras de Pedro quand j'ai compris.

Avant (oui avant) je pleurais beaucoup beaucoup beaucoup. Moindre petite truc, une go pleure ! Justifié ? Elle pleure. Injustifié ? Elle pleure. J'étais même fière. Que je ne pleure pas, que c'est l'eau, que ça nettoie, que ça enlève la poussière et tous les faux ways que je pouvais dire. Je n'étais pas malheureuse, mais j'étais très très mélancolique, du coup je me complaisais dans le chagrin. Et puis ça s'est calmé. Je pleurais toujours, mais moins. J'essayais d'être forte vous voyez ! Les bah "strong woman, independant woman" et tsou et tsou : j'étais dedans.

5.11.16

Un dimanche dans le Nyong-Et-Kelle

18 juillet 2016

Touchdown Eseka. Il y a 24 heures je fixais désespérément la sortie des bagages. Je ne fus libérée qu’une heure et demie plus tard. Loin des accents du white, loin des accents de la sœur (béti) qui wesh wesh, me voici (déjà) dans la région du centre.

Eseka. Chez les bassas de l’autre côté. Eseka et sa route qui ne se raconte pas. Eseka dans sa douceur. Il y a quelques mois, je regardais C. et ses besoins absolus d’alcool au bord de la route de manière dubitative. Et pourtant c’était qui au bord de la route avec sa boisson ? Moi. Pour féliciter mon ventre de sa patience de deux années, je me suis fait offert le stock de mitumbas de la mater du coin. Mais mon bonheur ne pouvait être complet qu’avec mon Lait concentré sucré nestlé. Ici je vous demande de ne pas juger ce que vous ne connaissez pas.

Le paradis sur terre, c’était un peu hier. Hier et l’impression que ma vie reprenait une vitesse acceptable. Hier et l’impression que les pays bassa constituaient mon berceau. Hier et l’impression qu’un poisson bien braisé, qu’un mitumba bien cuit, qu’une boite de lait concentré bien percée et qu’un jus des brasseries bien frais, suffisent à tout arranger.

A l’heure où j’écris ces lignes, La défense is on my mind. Je me dis qu’à cette heure, ma chef doit déjà être au bureau. Pourquoi penser au travail pendant ces vacances ? Parce que j’estime que dissocier les deux n’est pas obligatoire. Je suis tout de même dans ma bulle à Eseka. Apparemment j’invente des moustiques qui n’existent pas. Apparemment j’ai des vêtements douteux (rien de bien nouveau alors) Et pourtant, je ne perds pas le Nord. Quand Pasto me demande si je serai chargée de clientèle, ou chef d’agence, je lui réponds « loin, je serai bien plus loin ». Parce que si Eseka c’est la ville du Cameroun qui me renverra des souvenirs toujours aussi mitigés, Eseka fait partie de mon histoire non choisie, alors que demain… Hum !

Vous savez ce gars qui a tous les défauts de la terre, que tout le monde pointe du doigt (qu’ils le connaissent de près ou de loin), et qu’on ne peut s’empêcher malgré tout d’aimer avec la conviction que notre dernier battement sera pour lui ? Bah je vis une histoire similaire. En regardant le moindre bout de cette végétation équatoriale, j’ai la conviction que je ne pourrai jamais aimer aucune terre bretonne, aucun grain de sable des caraïbes, comme j’aime cette brousse jamais défrichée. C’est ça l’amour, ça ne s’explique pas.

Deb

Avec Locko : une soirée d'émotions

Je commence l'écriture de ce billet avec 'No more' en fond. Il s'agit de mon titre préféré de l'album Skyzo de Locko, titre qu'il n'a pas joué ce soir. Seul point négatif en ce qui me concerne.




Théâtre de la boule noire

Métro Pigalle. Boulevard de Rochechouart, 18e arrondissement. Voilà la Cigale. Et partageant le même mur que cette salle, voilà que se dresse le théâtre de la boule noire. Comme pour dire qu'en remplissant ce théâtre, la Cigale, et toutes les autres salles mythiques de Paris et du monde sont à portée de main. A portée de main, quand on a un talent aussi gros que ce lui de Locko, ce n'est pas compliqué.

DJ MASTA PREMIER

Les majuscules sont de rigueur. Il a ouvert le show quelque part entre 19h et 20h et le ton était donné. La personne se cachant derrière le nom "Dj Masta Premier" est tellement plus qu'un DJ, mais quand ses doigts touchent les platines, ça frôle la perfection. Ce que j'aime avec lui c'est qu'il a ce "bring cameroonian music to you" qui fait que vous pouvez être branchés de ouf, mais avec ses mix, vous découvrez toujours une pépite de chez nous. Je ne sais pas quoi dire tellement c'est à vivre alors je vais faire simple : le gars nous a mis bien. A un moment, un "ambianceur" est venu accompagné Masta au micro et oui ça a bien fonctionné. Il était temps de passer aux premières parties.

Tom K

Exercice simple : Tapez Tom Kingue sur Youtube et regardez l'étendue de son oeuvre. C'est simple le rappeur originaire de Douala travaille. Les "puristes" du 237 savent qui est Tom K mais il reste peu connu du grand public. Raison pour laquelle je pense qu'il aurait pu choisir des titres plus connus et/ou plus entraînants de son répertoire et/ou délaisser le playback. Dans tous les cas, c'était bien pour un début de spectacle en douceur.

3.11.16

Deb sort : Au cinéma comme à l'église

Lundi dernier je suis allée voir "La fille du train" avec Emily Blunt et j'ai une certitude, j'arrête avec les thrillers. Avez-vous déjà testé les attractions à sensations ? Il y a ce moment où vous contrôlez tout, vous vous familiarisez avec l'engin, l'histoire. Et forcément à la fin tout va bien, on repose les pieds sur la terre, plus ou moins content de ce qui vient de se passer. Mais le déroulement met notre coeur (ou la boule au ventre je ne sais jamais, ou les deux) à l'épreuve. Ça monte, ça descend, ça tourne, c'est très inconfortable. Est-ce que la fille du train était un bon film ? Oui sans conteste. Mais c'est trop pour mon petit coeur lol. Maintenant je vais m'éloigner des thrillers.

Mais je n'écrivais pas pour parler d'Emily et de son horrible manie de fixer ces maisons lorsqu'elle est dans le train. Juste avant que les lumières ne s'éteignent dans cette salle remplie (veille de jour férié oblige), j'ai entendu le public progressivement se taire. Autant de personnes, réunies, silencieuses, prête à écouter une histoire pas plus légitime qu'une autre. Mais ils sont là, sages, dociles.

1.11.16

Novembre, merde !

Pourtant hier je réalisais que Novembre c'était bientôt, mais ça m'a fait un choc de lire ce tweet à l'instant.

Novembre

La fin de l'année, les décorations de noël, le début des rétrospections. Au fond je crois que je n'ai jamais eu d'amour particulier pour ce mois-ci, si ce n'est ses 3 premiers jours avec l'anniversaire de mon frère. Et pourtant c'est aussi le mois de mon anniversaire (#ScorpioTeam). Mais non j'aimerais passer directement en décembre.

Novembre

Du coup 2016 touche à sa fin, moi qui revoit, revit Janvier 2016 comme si c'était hier. Oh bien sûr je les ai senti ces 304 jours précédents. J'ai senti chaque seconde dans ma chair, et pourtant, on dirait que tout ça a commencé hier. Au final ça sera une année que j'ai beaucoup aimé. Ce n'est pas encore le moment de compter ses bénédictions, mais de ce côté là, j'ai été plus que servie.

Novembre

Et pourtant Novembre me fait peur. Je vois déjà ces messages me demandant ce qu' "on" fait pour mon anniversaire. Je les vois ne pas comprendre que je ne veuille rien faire. Je me vois déjà trouver une quelconque excuse justifiant que je ne sois pas là à minuit (pour pas qu'ils se pointent devant ma chambre avec un gâteau). Par contre je ne me vois pas le lendemain demander des excuses à tout le monde. C'est moche mais ça sera comme ça.

19 Novembre

30.10.16

J'ai perdu ces années

A cause d'eux

Les premiers regards de ces messieurs m'ont fait me regarder encore plus dans la glace.
Parce qu'à cause de vous, j'ai pensé qu'amitié fille-garçon était innocemment possible.
Parce que vous faisiez partie intégrante de mon support system.
Et pourtant aujourd'hui aucun de vous ne sait ce que je souffre, ce que j'endure.
J'ai cru vos étreintes éternelles, votre façon de me défendre infaillible.
A cause d'eux je me suis permise d'être faible.

A cause d'elles

Mes soeurs, plus que de sang.
Vous étiez la famille étendue que je n'avais pas parce que mes cousins étaient loin.
Vous étiez les meilleures amies que je voyais dans toutes mes séries disney.
Vous me faisiez me sentir bien.
Pourtant trop de fois ça ne reposait sur pratiquement rien.
Pourtant trop de fois je me sentais... Des mots que je n'ose poser ici.
A cause d'elles, je me suis sentie (pas) importante.

28.10.16

Story #11 : La belle et sa famille

Il état une fois une belle.

C'était vraiment une belle femme que j'ai eu l'opportunité de rencontrer.

La belle avait quand même un caractère fort, ça se voyait à ses prises de positions. La belle ne se prenait quand même pas pour 5 francs (il y avait de quoi). La belle avait une assez large audience. Et pourtant je ne sais pas pourquoi, ce que moi je pouvais dire pouvait intéresser la belle. Ce sont mes pieds à moi qui ne touchaient plus le sol.

La belle fait partie de ces rares personnes qui se sont permises d'avoir leur mot à dire sur une histoire dont elle n'était pas protagoniste, parce qu'il me semble que c'était plus fort qu'elle. Et au-delà du commentaire, je n'oublierai jamais le geste qui était signe d'intérêt (et/ou de ma trop grande dérive). La belle avait un coeur. Mais la belle, à cause de ça, a fait partie de ces gens qui me faisaient peur, qui me faisaient contrôler mes faits et gestes de peur de passer pour bête/naïve/etc. Je voulais aussi susciter respect et admiration.

Un jour j'ai compris que le problème ce n'était pas la belle ou les autres, que c'était moi, et que chacun pouvait et devait assumer ses propos sans essayer de plaire à quique ce soit. Par ailleurs j'ai découvert que la belle était aussi sensible. Rarement, très rarement, elle laissait son coeur écrire, même si elle s'était cachée derrière l'anonymat. Et je me suis dit que derrière les grands sourires et les glitters, la belle, comme moi, avait son lot de bobos.

La belle est une fonceuse, une travailleuse, du genre qui ne dort jamais. Et de nombreuses fois je me suis surprise à me dire "oh, elle aimerait beaucoup ma province. Flâner, ne rien faire, ça lui irait si bien." Mais ce sont ses choix. Elle a des envies de grandir, de réussir et des envies d'ailleurs. Alors forcément toutes ses envies ne peuvent pas se permettre 8 heures de sommeil par jour surtout lorsqu'on est une touche-à-tout.

Et récemment encore, j'ai découvert la belle. La belle m'a permis d'être là où il fallait, quand il fallait à un moment très particulier. Si ce n'était pour elle, j'aurais été dans mon lit, détournant le visage de ce qui se passait. Mais j'ai été là-bas. Non contente d'avoir eu cet impact minime, la belle a pris le taureau par les cornes, engageant sa personne pour aider le plus possible, le plus grand nombre de personnes. Je me suis dit que lorsqu'elle ne dormait pas, ce n'était pas que pour chercher le billet violet, mais aussi (et peut-être surtout) parce qu'elle avait du coeur. Et c'est peut-être génétique.

La personne qui avait voulu rassembler le plus de personnes possibles, c'est l'oncle de la belle. L'oncle de la belle, est un rêveur en son genre. Pourquoi ? Parce qu'il croit en la force du réseau. Parce qu'il se bat pour qu'il y ait un réseau. Parce que non pas comme ceux qui ont des convictions et n'en font rien, l'oncle de la belle a des convictions et va au front. Il se fait le porte-parole du plus grand nombre et partout où il passe, il touche au collectif. En fait c'est la définition du leader. Il ne va pas monter le premier dans le bus pour avoir la meilleure place, non, il va attendre à la porte du bus, le temps qu'il faut, que tout le monde arrive, avant de prendre sa place. Que ce soit dans le domaine professionnel, pour sa terre de naissance, pour sa terre d'adoption ou tout simplement pour ses frères, il veut fédérer. Etant issue d'une communauté de personnes qui ne se serrent pas les coudes, j'ai été profondément inspirée par l'oncle de la belle.

Et puis j'ai rencontré le cousin de la belle. Le cousin de la belle, finalement, c'était la cerise sur le gâteau. Le cousin de la belle est la définition même de la jeunesse dynamique qui en veut. Parce que le cousin de la belle, je sais que je pourrais l'écouter parler des heures et des heures durant de tout ce qu'il peut faire, de tout ce qu'on peut faire pour la communauté. Mais ce qui m'a le plus marqué, c'est le cousin de la belle, qui était entrain de parler de terrains de basket-ball pour la communauté, avec une pluie d'étoiles dans les yeux. Quand je dis "pluies d'étoiles", je pèse mes mots. Il était comme transcendé par cette idée. Je ne pourrais répéter mot pour mot ce qu'il a dit mais pour faire simple, avec lui tout est possible. Parce que d'après lui on ne doit pas regarder les échecs, mais uniquement tout ce qu'on peut faire, et le positif qu'on ressort de chaque chose.

J'aurais beau lui avoir consacré un article, mais la belle je ne la connais que très peu. Mais si je la surnomme la belle, ce n'est pas à cause de son physique, mais de toute la beauté intérieure que ce dernier cache.

D.

27.10.16

Archives : Le kongossa

Mots écrits en 2012, quand je me faisais encore appeller Plume Bleue...

« la fille de Dorothée ! Ouiii celle qui est un peu grosse ! Je ne te dis pas ! Il fallait la voir hier ! Bras dessus dessous avec le banquier ! Siiii ma copine tu le connais ! Le banquier dont le nom était sorti dans les journaux ! Maaama le gars là a l’argent !!! Ca pousse seulement chez lui ! N’est-ce pas sa femme était morte récemment là ?! Il l’a vendu dans la secte. L’argent SALE ! En tout cas, Dorothée a déjà perdu sa fille hein, vraiment ! En tout cas, vivons seulement ».

La commère que je présente ici, est ce qu’on appelle chez moi, au Cameroun, une « kongosseuse » ! Je ne sais pas si ce terme est utilisé dans d’autres pays africains, mais il sûr et certain que le kongossa est un sport continental ! Ne pas pratiquer ce sport, ça reviendrait à ne pas avoir de vie !

On parle de la cousine germaine qui est à l’étranger, du voisin qui ne rentre jamais chez lui, bref toute âme qui vive est un sujet de conversation ! Et ça discute, et ça parle des autres, ça raconte la vie des autres, ça fait des commentaires sur ces gens qu’on connait ou pas, ça propage des informations plus ou moins véridiques !

Aussi bien les hommes que les femmes, les riches que les pauvres, TOUT LE MONDE kongosse, et, c’est un vrai fléau ! Parce que ça gâche des opportunités, ça détruit des couples, ça salit des réputations, bref ça ruine les vies.

Et puis récemment, je me suis dit qu’il y avait peut-être une hypothèse qu’on pouvait soulever pour expliquer ce phénomène néfaste ! Et pour trouver la dite hypothèse, il suffit de se pencher dans l’essence même des traditions africaines, tout en remontant un peu le temps… Mais pas trop loin. Arrêtons-nous juste à l’époque des griots ! Les griots, ces espèces de « druides » (Panoramix =P), d’érudits, qui transmettent le savoir, l’histoire de passé… oralement ! Le propre de l’Afrique, c’est la tradition orale qui a dominé pendant des siècles et des siècles, le bouche à oreille. Le « Olivier et Lydia vont se séparer, ils ne s’aiment plus », deviendra à la fin d’une chaine « Olivier a mis Lydia dehors parce qu’elle n’accouche pas ». Et puis aussi, l’esprit de groupe y est pour quelque chose. Ça part des rassemblements sous l’arbre au village, avec des bidons de vin blanc pour ces messieurs, autour du mortier pour ces dames… Que faisait-on alors ? On parlait de ce que l’on avait entendu dans la case de l’autre, des merveilles que l’autre avait rapporté de la ville, etc. Depuis toujours les gens se sont toujours intéressés à ce qui se passait ailleurs que chez eux. Les africains sont de véritables chirurgiens de vie…

Alors quand on parle du kongossa aujourd’hui, c’est un fait tellement, mais TELLEMENT ancré dans les mœurs que je me demande s’il existe un moyen de faire changer les choses…

Peut-être faudrait-il les uns les autres se sensibiliser… Quitte à parler des gens, ne parler que de ce qu’on sait ?! Et arrêter d’émettre des hypothèses qui seront relayées après et prises comme vérités véridiques….

Mon Afrique je t’aime, mais nous tes enfants, vraiment…. On ndem !


Plume Bleue !

23.10.16

#NdoleRadio Un vieux bébé de 2 ans

Un certain jour d'octobre, j'ai reçu un sms me demandant de me connecter via un lien là, pour écouter une émission là. C'était le début pour moi.

Pour celui que j'appelle (de force) mon grand-frère, le four avait été allumé depuis quelque temps déjà. Il avait mis toute son énergie, tout son talent (et Dieu sait combien il est grand), et toute sa passion dans ce projet. Oh bien sûr il n'était pas seul (est-ce que c'est facile ? ), mais c'est son bébé.

Ndolè Radio, La radio ndolè.

Le concept est bête et simple, et pourtant, personne ne l'avait fait. Il s'agissait de créer un espace où la musique camerounaise serait reine. 24h/24, Ndolè radio joue, diffusant le meilleur de la musique urbaine camerounaise ainsi que des pépites de tous les autres genres actuels et passés. Mais le génie, le luxe que s'est offert la radio, était de proposer des émissions live durant lesquels les DJs divertissent les auditeurs, interagissant avec eux via les réseaux et même de vive voix (sponsored by Skype). Très vite, il ne s'agissait pas juste de musique. On a eu deux belles émissions de débats (pour satisfaire tous les publics).

Le grand bébé là voulait montrer qu'il marchait déjà non ? Ok.

Et pourtant, pour avoir vu un tout petit peu ce qui se passe dans les coulisses, je peux le dire, tout ne s'est pas toujours passé comme prévu. Tout n'a pas toujours été que talent (ou pas) et amour de la musique camerounaise. C'est un vrai projet, avec de vraies personnes, du vrai temps consacré, de vrais auditeurs (toujours plus pointilleux), des vrais chiffres (audimat, frais de gestion...), de vraies tensions, des vrais moments d'épuisement (quand le corps te ndem hein ? Eh ah ! )

Et pourtant, et c'est une chose que je saluerai toujours, à une ou deux exceptions près (Internet a vu anyway), les "vrais gens" dont je parle ont toujours su faire preuve de respect (entre eux et envers les auditeurs), et surtout de tact. Quand on connaît un peu l'environnement virtuel camerounais, on comprend ce dont je veux parler. Et pourtant vous ne verrez pas le nom de la radio mêlé à quoique ce soit de sombre et d'obscur. Parce que le travail bien fait (et rien que ça), apparemment, c'est leur marque de fabrique.

C'est pour ça que l'année dernière j'étais aussi fière, et j'avais autant envie de marquer le coup quand l'anniversaire approchait ! Je voulais surprendre deux des hommes que j'estimais le plus alors. Parce qu'oui à un moment c'est devenu quelque chose de personnel. A un moment je m'étais érigée en fan numéro 1 de la radio. Parce que j'adorais ce qu'ils faisaient et que je trouvais qu'on avait exactement besoin de ça. Je trouvais que la radio n'envoyait que de bonnes ondes, et qu'on en avait cruellement besoin. Juste ça. La musique, un DJ qui met à l'aise, et le #NdoleRadio était suffisant pour passer une très très bonne soirée. En mon nom et au nom de tous les fans, je voulais dire merci et joyeux anniversaire et je crois que ça a marché.

Depuis, je ne suis malheureusement plus la mieux placée pour parler de ce qui se passe sur la radio. Depuis je ne suis malheureusement plus la personne qui va remplir la TL de ses abonnés avec le #NdoleRadio . Et pourtant, je suis toujours la personne assise là, devant son écran, espérant que le big sourira en lisant ces quelques lignes.

Ndole Radio n'est plus un enfant. A 2 ans c'est déjà un vieux bébé. Et vous savez à quoi on reconnaît les gens qui percent ? Au fait que des gens veulent leur ressembler. C'est chose faite, en 2016, Ndole Radio n'est plus la seule webradio consacrée à la musique camerounaise et tant mieux ! Parce que, c'est le Cameroun qui gagne.

Cet article n'a pas fait le tour. Je ne vous ai pas parlé du site Ndole Radio. Je ne vous ai pas parlé de l'application Ndole Radio. Je n'ai même pas dit que le grand dont je parle depuis c'est le seul et unique EL DIABLO DJ. Je n'ai pas non plus dit qu'un tas d'artistes (et pas n'importe lesquels) supportent la radio. Je ne vous ai pas dit qu'ils ont quand même eu des invités d'une certaine stature. Je ne vous dis pas qu'une belle et talentueuse anglo nous avait même apporté de belles tasses de thé. Non je ne peux pas tout dire.

Mais si je veux dire une chose avant de terminer, c'est qu'importe où Ndole Radio est aujourd'hui, je peux faire un pari avec vous. Le meilleur de la musique camerounaise est encore, et toujours à venir, sur Ndole Radio. Comme on dit souvent, qui vivra verra.

Bon anniversaire Ndole Radio.

Par, ta fan n°1,

Mbombo Debora Sans H.

PS : La personne qui m'appelle comme ça en route on bagarre. Voilà.
PS 2 : Une des surprises de l'année dernière ci-dessous, pour les curieux !


21.10.16

J'ai mal à mon 237 - Vendredi noir

A l'heure où je parle, j'ai un billet prévu pour parler de la magnifique journée que j'ai passé dans le Nyong-Et-Kelle il y a quelques mois, mais à partir d'aujourd'hui, ce département évoquera surtout des souvenirs tristes à de nombreuses personnes...

Comme un mauvais film

L'axe-lourd Douala-Yaoundé coupé, les images font froid dans le dos. C'est presque un miracle que le bilan ne fasse pas écho de nombreux morts. Douala, Yaoundé, les plus importantes villes du territoire ne sont plus reliées. Ou si. Des détours existent. Le train existe. L'avion existe.

L'occasion de faire un détour par les villages bassa du Nyong-Et-Kelle. Et pourtant je repense au gigantesque bourbier qui a failli me coûter un mariage (en tant que cousine et fille d'honneur de la mariée, eh Dieu) à la sortie d'Eseka, en allant vers Douala. Instinctivement je me dis que prendre le train est peut-être plus sage.

Parce que ce sont quand même les trains de Pa'a Bolloré. Parce qu'ils ont fait les choses bien, ils ont augmenté leur capacité afin de pouvoir transporter plus de passagers. Finalement, ce n'est pas une fatalité. Et comme le souligne @ngimbis, l'axe Douala-Yaoundé, au-delà du transport de personnes est important pour le transport des marchandises dans la sous-région, la situation ne va donc pas s'éterniser.

Et quand on croit avoir vu le pire, ce n'est que le début. Les esprits ont peut-être trop joué avec le feu (no joke/lie, you don't want to have anyhing to do with an angry (dead) bassa), mais ce qui s'est passé plus tard dans la journée, prévisible pour certains, est juste la chose qu'on ne voulait absolument pas voir. Un déraillement.

Que dire finalement...

On pourra toujours essayer de traiter l'information avec humour comme on sait si bien le faire, mais c'est grave. Une route barrée, ok, on peut l'entendre. Le moyen de substitution n°1 qui se transforme en corbillard, par contre, ça fait beaucoup. Ca fait beaucoup à digérer, ça fait beaucoup à comprendre. Ce sont les choses qui arrivent, mais qu'il y'a-t-il de mal à essayer de vaquer à ses occupations d'une façon ou d'une autre ?

J'entends d'ici les cris et les larmes. Je vois d'ici les poings, fermement, se fermer. Je la sens, cette colère pour l'instant silencieuse monter. Que titrera Cameroon Tribune lundi ? Qu'osera dire Son Excellence M. Biya'a Bi Mvondo lui, si loin de tout ? Vous voyez, moi aussi je veux le pointer du doigt. Parce que la fatalité c'est moche, et qu'on a besoin de comprendre, on a besoin de coupables.

Parce qu'on en a marre que le Cameroun soit derrière. On en a marre que de telles absurdités se produisent. On veut savoir à quoi sert l'argent versé au péage. On veut savoir que font ces grands ingénieurs des pont et chaussées. On veut savoir si Bolloré nous a refilé/laissé la sous-merde des trains. On veut savoir pourquoi Camair-Co nous fait autant honte, pourquoi la Camrail a déraillé et pourquoi nos routes sont aussi... aussi... aussi !

Ça devait arriver ! Ça devait arriver. On savait tous qu'on avait un problème de transports. Les récents travaux de l'axe-lourd, le pompeux nom "intercity", la récente décision de Camair-Co de se concentrer sur les vols nationaux, c'était le nappage et la cerise sur un gâteau périmé.

POURQUOI TOUJOURS NOUS ?

On dit souvent qu'on a de la chance d'être camerounais mais au moment où je m'apprête à mettre un point final à cet article, je suis profondément triste et ai grandement mal à mon 237.

Que le ciel prenne pitié.

D.

20.10.16

Des tout petits changements

Pour donner des nouvelles.

J'ai des articles programmés mais qui ne parleront pas forcément de moi alors me revoici. D'ailleurs je me rends compte que je ne fais même plus l'effort de chercher des thèmes, je parle de moi, et puis c'est tout.

6.10.16

Sur un coup de tête

J'ai refait la même chose, sur un coup de tête.
Ca va devenir une habitude chez moi, lol.
Deux fois dans la même année quand même, je bats des records.

Plus sérieusement, je ne bloggue pas là, je raconte ma vie.
Il ne s'y passe rien de plus ou moins intéressant que d'habitude.
On est toujours là, au quartier, et on fait de notre mieux pour arriver "là-bas".

C'est fou comment écrire me fait du bien.
A ceux qui ont mis des livres et des crayons dans mes mains, MERCI.
Même quand je déconnecte tout, j'ai toujours ce jardin qui est le blog.

C'est une chance, c'est ma chance. En plus vu que j'ai quitté Touitteur, le flux ne sera pas envoyé.
Donc allez, ce billet ne sera pas vu 10 fois.
C'est réjouissant et en même temps je me demande si la folie me guette.

Manger n'est plus mon plaisir favori.
J'adore transpirer.
Le vide et le silence me rendent heureuse.

5.10.16

Lettre à une grande amie

J'hésitais entre grande soeur et amie, avec un gros penchant pour grande soeur, donc j'ai mixé.

Aujourd'hui j'écris cette lettre à une grande soeur dont j'avais oublié l'anniversaire.
Aujourd'hui j'écris cette lettre à une grande soeur pour qui je n'ai prévu aucun cadeau (money oh).
Aujourd'hui j'écris cette lettre à une grande soeur qui est loin, très.
Aujourd'hui j'écris à quelqu'un que je respecte énormément.

Oui je respecte énormément le droit d'ainesse donc je préfère rester à ma place.
Oui je respecte ta clairvoyance, tes mots toujours bien choisis et par dessus tout ton calme.
Je respecte tout ce par quoi tu es passé, et je respecte le fait que tu gardes la tête haute.

Je ne te dirai jamais assez merci de m'avoir ouvert les portes de chez toi.
Je ne te dirai jamais assez merci de m'avoir ouvert les portes de ta famille.
Je m'avance peut-être mais je suis bien à l'idée de me dire que chez toi, c'est aussi chez moi, que ta famille, c'est ma famille, que ta chambre est ma deuxième chambre.

27.9.16

BYA in ze place !

A venue de star, accueil de star.

Bienvenuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuue !

Ah Ah Ngo B. Petite Nyango. On va donc faire comment pour que le bonheur que tu viens de distrbuer pêle-mêle à toute ta famille s'estompe ? Non en fait on ne veut vraiment pas que ça arrive n'est-ce pas ?

J'aurais bien fait une longue tirade sur tes parents, mais il me manque la moitié du contenu. La seule chose dont je suis sûre c'est que tu as choisi un couple de parents plus qu'intéressant. Tu as choisi un couple qui pourra te parler de l'univers le plus féroce et destructeur de ce dernier siècle à savoir la finance (de marché). Tu as choisi un couple de deux personnes qui ont la tête dure (bonne chance). Tu as choisi un couple cultivé, sportif, dans l'ère du temps (ralala la flatterie est un art). Mais enfin, tout ça pour remplir un paragraphe où je voulais surtout dire ceci : Tu as choisi un couple qui pourra te parler d'amour. Je ne parle pas de l'amour bas-de-gamme là qui empêchent les gens de réfléchir et de respirer correctement. Je ne parle pas de l'amour qui voit bien à court terme et devient aveugle quand il s'agit du long terme. Je parle d'un amour qui permet à deux personnes de grandir. Je parle d'un amour qui permet à deux personnes de s'éloigner et de murir. Je parle d'un amour qui permet à deux personnes de se retrouver. Parce que je te parle d'un amour de fond, non de vitesse (t'as vu les références runningstiques de Tata ?).

25.9.16

Et puis j'ai vu la canette de Fanta

Parce qu'il n y a rien qu'un bon fou rire ne puisse vaincre.
Parce qu'il n y a rien qu'un bon plat ne puisse résoudre.
Parce que le glucose, toujours, aidera.

Allongée dans ce lit, la réflexion, ou plutôt le constat du jour est clair : je suis seule.
Je vous dirais que c'est plus ou moins le cas depuis un peu plus de 6 ans maintenant.
La constante demeure. Le problème avec le temps c'est qu'il fixe, plus qu'il ne défixe les choses.
Le problème avec le temps aussi, c'est que les gens font leur vie.
Mais le pire avec le temps, c'est qu'on prend conscience de tout ce que je viens d'écrire.

22.9.16

The biggest work

The biggest work is to love you for what you are,
And to never ever try to be what you aren’t
We are all here on purpose, and may we know it or not, we all have things to accomplish
Don’t try too hard, if you’re just you, everything will come along
Never ever be afraid to lose anybody, be eternally proud to have known them !
Be thankful for those things you had, many people didn’t have

You can’t imagine how much people want to be you, want to have what you have
You can’t imagine how many people look UP at you, for good or bad reasons
You can’t imagine how many people want you to SUCCEED SO BADLY

The key of all this, is to have faith, and to work for what you deserve !
Because for sure, y’all deserve something !
Y’all deserve success, love, happiness, good friends, real love, endless family !

Don’t think it will be easy, don’t think it’s obvious it will work !
Just spread as much as good vibes as you can
And the most important thing ? Never forget to love you deeply. Be your pom-pom
Yes, you must look at you, with stars in the eyes !

I loved, I love, I’ll love you so much more than these words can tell !
I just want you to know I’m glad you were in my life, I’m glad you’re in my life, I’m glad you’ll be in my life

And last but not least, my dear Debora, I’m so, so so in love with you, now and forever.


HD

20.9.16

Un billet nommé identité


Ewonbè de Dora Decca commence et j’ai une seule pensée…

Ma mère m’a fait grandir dans un beau pays.

Si jamais elle avait choisi de nous élever ailleurs, auprès de personnes d’autres couleurs, je me serais surement demandée « pourquoi ? »

Mais je n’ai pas à me poser cette question. J’ai vécu 16 longues et belles années dans le pays de Manu Dibango, de la famille Decca, de Petit Pays.

J’ai lu un article qui disait que la vingtaine c’était la période de la vie pendant laquelle on apprenait à savoir qui on est. De l’importance de l’identité…

6 ans après mon arrivée en terre gauloise, je sais que je suis camerounaise. Je suis fière d’être camerounaise de cœur et de papier. Je suis fière d’avoir grandi là-bas et j’espère que durant les derniers jours de ma vie, j’y serai.

Mais si j’étais née ailleurs, si j’avais grandi ailleurs ?

16.9.16

Le gémeau est là

Il y a quelques mois la nouvelle est tombée. J'ai donc écrit ceci. Je comptais l'offrir à ma soeur dans le cadre de son daily blogging challenge (lacasedanna.com), mais finalement son esprit hautement créatif n'en a jamais eu besoin so here we are... Moi écrivant à la dernière recrue de mon coeur.

Selon André Barbault, le natif des gémeaux « joue sa vie ou vit son jeu » .

Ca prédit des choses intéressantes pour l’avenir tout ça

J’en connais une qui a commencé un daily blogging challenge, bah moi, sache-que je pourrais faire un article sur/pour/de toi tous les jours bénis à venir.

Je comprends enfin, quand on disait que ces auteurs avaient des muses qui les inspiraient. Comment manquer d’inspiration avec une telle muse ? Les merveilles de la vie eh ! Mais soyons clairs. Mon niveau d’amour et mon niveau de fanatisme va de pair avec mon niveau d’insultes donc malheureusement je ne serai jamais la personne la plus gentille de la terre, mais je vise une 3ème place de la personne la plus aimante. Et si jamais j’échoue, si jamais encore plus de personnes t’aiment comme je t’aime, ce n’est pas grave, parce que moi mon amour est hors compétition.

Si jamais les réseaux, les gens, l’actualité me font de plus en plus mal, c’est parce que je me dis que c’est dans ça que tu es venue, et que malgré toute ma bonne volonté, je ne pourrais rien faire contre les chagrins et les désillusions qui t’attendent.

Je veux que tu saches que l’autre n’est pas celui qu’il dit être. Je veux que tu te fies uniquement à toi. Je ne sais pas si je suis un exemple, parce que je pars du principe que les gens sont bons et gentils, mais fais de ton mieux, et n’hésite pas à les aimer, simplement. N’hésite pas à donner, ton Dieu là haut te le rendra. N’hésite pas à revêtir la tenue des esclaves, car le travail rythme cette vie. Mais n’oublie jamais, de revêtir ensuite ta tenue de reine, parce que tu es ma reine, tu es notre reine à nous toutes, tu es la première de tous tes futurs frères et cousins, et que tu es là pour nous irradier de ton charme et de ta grâce.

Parce que bien sûr tu auras du charme. Parce que bien sûr tu auras de la grâce. Bien sûr tu seras maligne. Bien sûr tu seras attentive. Bien sûr tu seras tous les adjectifs qu’il y a dans le dictionnaire, d’une façon ou d’une autre, et bien sûr, malgré tout ça, on t’aimera quand même.

Mais je dois t’avouer que même si ma sœur est ma sœur, tu es toi, et que je prie le Seigneur pour que jamais tu ne fasses quoique ce soit pour ELLE., ou pour LUI. Je prie pour que tu suives TA trace, que tu lui permettes de t’aider, que tu tendes l’oreille pour l’écouter, mais que toujours tu fasses les choses pour toi. Moi je ferai ce que j’ai toujours fait par rapport à elle, et qui en fait ne te regarde pas, mais en plus je ferai en sorte que des fois, elle prenne le recul nécessaire et n’attache pas tes ailes. De toi à moi, je doute qu’elle le fera, mais comme disent tes frères (ma chèèèèèèèèèèèèèèèèèèère, je te parlerai des camerounais dans un livre), « on ne connait pas le caillou qui tue l’oiseau ».

Je vais m’arrêter ici, et oui je ne fais pas de conclusion, parce que je te dis bye, for now.

PS : Au fait, bienvenue hein ! Attache seulement la ceinture et puis bon… Accroche-toi

PS 2 : Oui ta tata est bloggeuse, la classe non ? Ne mens pas !

15.9.16

It’s not just about the president

Il y a quelques jours j’avais fait une série de tweets où j’expliquais pourquoi en ce qui concerne la politique camerounaise et moi, j’appliquerai une seule chose : l’abstinence.

J’ai enchaîné sur le fait que finalement les politiques étaient les derniers de nos problèmes parce que le premier problème était nous.

J’ai donné l’exemple de ces jeunes dans mon quartier qui avaient jeté leurs ordures au sol alors que les bacs poubelle étaient juste là, devant leurs yeux. Rien pour moi ne justifiait un tel acte parce que les bacs étaient accessibles, le plus grand gars avait la taille requise pour l’atteindre, et c’est un quartier résidentiel ou à priori, les gens reçoivent une éducation (scolaire) plus au moins correcte : on ne peut pas dire qu’ils vivent dans un endroit où ils sont habitués à voir de la saleté par terre. Pour moi de conclure donc « est-ce que c’est Paul Biya qui va venir ramasser les ordures au sol ? »

11.9.16

Charlotte Dipanda s'est surprise à L'Olympia

Nous voici donc de retour de l'Olympia, où la talentueuse Charlotte Dipanda s'était installée, le temps d'une soirée.

Charlotte Dipanda pour les plus "jeunes" c'est Ndolo Bukate, pour les plus vieux, c'est Jeannot Hens. Pourtant les débuts de notre Charlotte, ça ne remonte pas à si longtemps que ça, à peine une quinzaine d'années, elle avait alors 16 ans (aux âmes bien nées la valeur n'attend pas le nombre d'années dit-on).

Et comme elle le dit elle-même, tout au long de son parcours, avec ces hauts et ces bas, elle était alors LOIN d'imaginer qu'elle serait sur la scène de la mythique salle de l'Olympia.

Alors le show a commencé avec Malaika Lokua (fille d'un certain Lokua Kanza), qui a tout de suite donné le ton avec sa jolie voix. Mais l'immense découverte pour moi allait suivre, il s'agit de Sanzy Viany. Sanzy Viany, je la connaissais déjà, et je savais que c'était une perle. Mais ce soir elle a été époustouflante ! Des cris qu'on dirait tout droit sortis de notre belle forêt équatoriale, des pas de danse à faire rougir n'importe qui, cette présence scénique, cette tenue d'un jaune flamboyant et ce talent musical ! Elle s'est comportée en véritable patronne sur cette scène, nous laissant bouche bée, et tout simplement heureux. Bien sûr Sanzy Viany ça s'écoute, mais au-delà de tout, ça se vit.

25.6.16

I can't believe ou 22 ans et heureuse

I can't believe all what he has done in my life.

Je suis actuellement entrain de pleurer. Des larmes de joie. Parce que je m'asseois, et je remercie Dieu pour toutes les secondes de ma vie.

Enfant et insouciante

J'ai eu une des plus belles enfances dont on puisse rêver. Je n'ai malheureusement pas connu celle dont tout le monde parle et dont je porte le prénom. Je n'ai heureusement pas connu le mariage de mes parents, du moins je n'en ai aucun souvenir. Et pourtant je sais que je suis née et ai grandi quelques 3-4 années à Bonapriso, le quartier de Douala qui me rend le plus nostalgique.

Je sais que vivre dans cet appartement à Bonanjo rimait avec jouer à Asterix & Obelix ou Rayman (en allemand ?!) sur Windows 95/98 avec ma grande-soeur. Ça rime avec les pizza avec œuf ou ananas de celui qui allait être le père de ma soeur. Ça rime avec le lit à étage que mon grand-frère autiste (on ne connaissait pas encore le mot) et moi nous partagions. Ça rime avec ce matin où maman a fini avec ma soeur, cette dernière l'ayant poussée à dormir dehors (clé laissée sur la serrure). Franchement, quelle idée de faire ça à une femme enceinte Anna ??? Ça rime avec avoir un chien, et apprécier la vie sur le toit de l'immeuble Bull. Et puis Bonanjo, c'est bien évidement l'arrivée de notre ange à tous, ma petite soeur.

Et puis il y a eu Bonamoussadi et le quartier Denver que je peux appeler HOME. This is home. J'écrirai peut-être un livre intitulé Denver un jour, qui sait ? J'aurai des ventes aux States à cause du nom lol. Et je demanderai à Elyon's de faire la couverture vous voyez comment ? Enfin...  J'ai eu une belle enfance jusque là. Ma petite soeur a grandi, j'ai eu un petit frère (plus grand que ma petite soeur, c'est long), mon chien a grandi, ma maison a grandi, tout le monde a grandi lol. Je suis allée à la Roche, j'ai eu des instituteurs magnifiques qui m'ont permis d'être la collégienne que je devais être après. 

Et pourtant, je ne sais pas exactement quand ça s'est passé, mais j'ai commence à réfléchir, beaucoup. Et si Makondo, même si son nom voulait dire plantain en bassa, devenait mon gars ? Et si j'allais plutôt avec le fils de Papillon (chanteur) ? C'était aussi bien non ? Et si Jessica et Ingrid restaient/devenaient mes meilleures amies pour la vie ?

La réflexion a repris de plus belle au collège. A quoi pensait Kedi quand elle écrivait tous ces poèmes ? Est-ce que Kedi avait aimé Libermann comme moi j'aimais Libermann ? Est-ce que, comme le sous-entendait mes professeurs, j'étais vouée à demeurer moins intelligente que ma soeur ? (la réponse est malheureusement oui) Est-ce que ma mère allait se remarier ? Est-ce que mon père allait se remarier ? Est-ce que mes parents avaient été obligés de divorcer ? Pourquoi mon frère était autiste ? Pourquoi la grande était loin ? Pourquoi la petite était triste ? Pourquoi le petit mentait et volait ? Pourquoi je me sentais mal ? Pourquoi m'étais-je laissée draguer par la mélancolie ?

Des questions je m'en suis posée un milliard. Des réponses ? J'en ai eu quelques unes.

14 ans et blasée

Comme peuvent le laisser deviner les questions précédentes, à 14 ans j'étais blasée. Les filles commençaient à faire les choses bizarres avec les gars. Et déjà je ne me sentais pas à ma place. Déjà je sentais que l'argent de ma mère et de mon père, n'allait pas que me servir. Déjà je sentais que je donnais beaucoup plus que je ne recevais. Déjà je sentais que mes amies étaient toutes beaucoup plus futées, belles et intéressantes que moi. Ça ne m'empêchait pas de les aimer énormément. Ça me faisait juste m'aimer un peu moins. Le fait d'avoir des amies demandant à ma soeur de me ramener des habits fashion n'aidait pas énormément. J'avais beau être inscrite dans le lycée le plus cher de la ville (du pays ?), j'avais beau être devenue pas trop bête, j'avais beau m'entendre avec tout le monde, je n'étais toujours pas assez, assez, assez je ne sais même pas quoi.

16 ans et rebelle

Alors oui, ce que ma soeur aimait répéter à partir d'un moment, et qui m'irritait encore plus c'est "la puberté te dérange". Parce que ma soeur autre fois loin de moi, ne pouvait pas être plus proche. Parce qu'au fond j'étais là, mais en apparence, je devais aussi ouvir la bouche, et ne plus aller là où on voulait que j'aille. Parce que ce n'est pas grave de passer son bac avec un vulgaire 10 de moyenne. Parce que ce n'est pas grave de se prendre la tête avec ses parents d'accueil. Parce que ce n'est pas grave d'harceler quelqu'un (manie jamais perdue ô lord). Parce qu'être têtue et se prendre le mur (ou pas), c'est tout aussi bien. Parce que la France ce n'est pas le Cameroun, parce que la France c'est ailleurs, et parce que les mots "famille" et "amis" ont tout de suite pris un sens particulièrement nouveau.

18 ans et grande madame

Parce que le bonheur, même à des milliers de kilomètres de chez soi, ça existait. Parce qu'oui on pouvait rêver, et dessiner sa robe de mariée. Parce que le miel dans les oreilles commençait à faire effet, et parce qu'à 18 ans on avait le droit. Et pourtant qui dit miel dit sucre et qui dit sucre dit fourmis magnan (fourmis rouge, bref fourmis dangereusement dangereuses). Et parce qu'à ce moment là tu lèves les yeux et dit au Seigneur "merde, tu n'avais pas blagué avec le livre de la vie hein. Donc non seulement je me réoriente et en plus l'autre-ci ? A mon âge ? Wanda shall never end". Parce qu'on peut essayer de faire les choses bien, ça ne garantit pas que tout ira bien. Grande madame a déposé le tablier et les talons JustFab à l'approche de la vingtaine.

20 ans et rêveuse

Rêveuse donc, parce que l'école reprenait un vrai sens. Parce que l'école de commerce était à portée de main. Parce que le bout du tunnel était visible. Parce que j'aimais rentrer au Cameroun et faire cette comptabilité. Parce que j'aimais rentrer au Cameroun chaque année avec la conviction que ma place est là et nulle part ailleurs. Parce que j'avais la conviction que ma formation allait m'aider à devenir celle que je devais être, même si je ne savais pas exactement qui je voulais être. Parce que le bonheur pouvait être ailleurs qu'au Mans ou qu'à Tours (même si ces villes sont particulièrement charmantes, God!!!!).

22 ans et heureuse

Parce que j'ai mûri, et parce que comme avant, ils sont tous persuadés que je suis aveugle ou malvoyante. Sauf que j'ai appris à ne pas leur en tenir rigueur. Je vois exactement ce qu'ils voient, mais plus encore. Parce qu'en toute chose je cherche positif et amour. Parce que dans toutes les relations que je crée, sur lesquels je travaille, je verse tous les matins autant d'amour que je peux. Parce que je suis parfaitement imparfaite et tellement bénie que les gens m'acceptent exactement comme je suis et pas autrement. Alors pour ça, oui, chacun aura toujours le bénéfice du doute. Parce qu'aujourd'hui que certaines personnes ne sont plus dans ma vie, ou en périphérie, je me rends compte à quel point je les aimais, à quel point c'était bien de les avoir, et en quoi Dieu est bon de les avoir guidées jusqu'à moi.

Parce que je ne suis plus dans le lycée le plus cher du pays et que j'ai fait la fac. Parce que mon petit frère n'aura sûrement plus de casier judiciaire vierge mais qu'on a essayé. Parce que mon ange perd des plumes mais que j'ai la foi. Parce qu'on est très loin du fils de Papillon mais que si un gars n'aime pas la musique et le Cameroun comme je l'aime, ça ne peut pas aller. Parce que les combats de ma soeur et de ma mère ne sont pas les miens, et que je ne peux pas les porter. Parce que je suis devenue égoïste, et qu'il le fallait. Parce que je suis devenue intéressée, et il le fallait aussi.

Mais parce que la petite-fille d'infirmière et de pasteur qui sommeille en moi n'est jamais bien loin. Parce que les gens j'ai Université Paris-Dauphine sur mon CV. Parce que les gens j'ai Société Générale sur mon CV. Parce que je suis étudiante, gagne plus qu'il n'en faut, et que ma mère ne subvient plus à mes besoins. Parce que je vis enfin seule et que ça ne pouvait arriver que maintenant. Parce que le 92 is bae, que Nantes est mon chez moi d'ici, mais que Denver on my mind, EVERY DAY.

Parce que j'ai 22 ans et que je sais que la littérature et la musique seront à JAMAIS mes amours. Parce que je sais que Dieu ne m'abandonnera JAMAIS. Parce que je sais que je ne trouverai JAMAIS quelqu'un comme Kedi Siade Anne Christelle ou comme MMB.

Parce que le futur j'ai tout le blog pour en parler. Et parce que je vais aller utiliser ce micro-ondes*.


PS : Parce que je suis heureuse
PS 2 : Parce que peut-être que ma nièce (que la grande a donné) sera meilleure écrivain que moi, et que ça me déprime d'avance


*message subliminal

30.4.16

Ma fête idéale

Ma fête idéale c'est comme dans u n clip de Sean Paul à l'ancienne.

Ma fête idéale c'est un grand espace, avec assez peu de mobilier, des boissons (surtout de l'eau, vous comprendrez pourquoi) et de l'excellente sono.

Ma fête idéale n'a pas de buffet (c'est chiant), ni de serveurs (eux aussi doivent profiter), mais des plateaux ça et là où les gens piochent ce qu'ils veulent quand ils veulent et que je cours recharger entre deux chansons.

Ma fête idéale ce sont des personnes qui ne se prennent pas la tête et qui ont compris qu'ils sont là pour s'amuser mais plus que tout pour danser !

Ma fête idéale ne dit pas "tenue correcte exigée" et ne demande à personne d'être sur son 31. Ma fête idéale ne demande pas de venir en couple, ou de venir chercher l'âme soeur (quoiqu'on ne sait jamais je suppose).

Ma fête idéale demande de laisser les préjugés, les hontes, les peurs à la maison, et de sortir les vêtements qu'on aime le plus, et les chaussures dans lesquelles ont est le plus à l'aise pour danser des heures, des heures, et des heures sans s'arrêter.

Parce qu'à ma fête idéale, le DJ ne saura pas c'est quoi la signification du mot "STOP", encore moins "PAUSE".

Est-ce que vous êtes invités à ma fête idéale ? Bien sûr que oui, le temps que les choses passent de mon cerveau au réel, et je reviens vers vous.

Des bisous.

PS : Tout ceci demeurera imagination. On n'est pas dans un clip de Sean Paul...Ou pas.

18.4.16

83 kilos


83 kilos, et plus encore, ça me rappelle mes premières années sur le territoire français. J’avais grossi de partout, et je n’ai jamais pu effacer cette période de mon corps (l’ai-je seulement vraiment voulu ?).

Et puis après j’ai trouvé une certaine constance. Mon poids oscillait entre 70 et 75 kilos, selon mon humeur/régime alimentaire du moment. (j’ai dit « régime alimentaire », pas « régime »).

Et puis hier, j’ai couru 5 kilomètres. J’avais un dossard, de belles chaussures de course et une détermination de feu pour ma première vraie course. Pour prendre part à cette course il fallait fournir un certificat du médecin, médecin chez qui je me suis rendue samedi.

Et là, elle m’a annoncé que je pesais 83 kilos. Le choc. Le choc parce que je n’ai jamais fait autant de sport dans ma vie que durant ces quatre derniers mois. Je ne me suis jamais autant occupée de moi, autant motivée que durant ces derniers mois. Et pourtant ce chiffre était là, comme pour me narguer, comme pour me dire que je mentais, et pire que je me mentais à moi-même.

Oui j’ai été choquée. Pendant moins d’une minute. Parce que j’ai repensé aussi à tous les bons plats que j’ai mangé ces derniers mois. La gourmande que je suis est fière de ne pas avoir à se priver, mais encore plus fière, de toute la sueur que j’ai laissé sur le parquet de Neoness, sur la route au Jardin d’acclimatation, dans ce charmant chemin quelque part entre Nanterre et à la Défense.

Certains diraient que j’ai pris de la masse musculaire. Mais ce n’était pas le but lol. Je voulais juste avoir une allure encore plus jolie (et encore je devrais définir ce que j’entends par joli), et avoir un joli ventre. Maintenant, je sais que je veux juste être bien.

Ces 83 kilos, nue, devant mon miroir, je vous assure, je ne les vois pas. Mes joues et mes cuisses les cachent tellement bien en même temps. Je ne me sens pas à l’étroit dans mes vêtements, je ne me sens pas pointée du doigt, je ne me sens pas moins belle, et je ne me suis jamais autant aimée de toute façon.

Il importe cependant de tirer des leçons, leçons que j’avais commencées à tirer en me rendant compte qu’une chose était sure, que je n’avais pas maigri. Il y a quand même une certaine marge, entre sauter sur tout ce qu’on voit, et se priver. Je vais essayer de ne pas céder à tous les appels des desserts du restaurant d’entreprise. Par ailleurs, je sais que le crous à Dauphine est surement le plus pauvre qualitativement parlant que j’ai eu à tester dans ma vie estudiantine, mais je dois essayer de ne pas me rabattre que sur les pizza et les burgers (mais Dieu que ces burgers maison sont bons) !

L’autre leçon, est que je pourrais m’offrir le luxe de pratiquer des activités sportives qui me font plaisir, et rien que ça, quand j’aurai réussi à lisser/tonifier/etc ce qui a à l’être. Plus de cardio, et de rigueur donc.

83 kilos, ce n’est qu’un chiffre. Plus proche de 100 que de 60, mais ça demeure un chiffre. Pourquoi est-ce que nous les femmes on rechigne autant à donner notre poids ? Parce que ce n’est pas forcément très glamour, parce que ça ne regarde que nous, et parce que peut-être quelque part, on a honte de nous-mêmes ! On a tendance à accuser la société de tous nos maux, à se déclarer féministe et à se battre contre telle et telle cause, alors que des fois, notre pire ennemie, ce n’est que nous.

Je n’irai quand même pas jusqu’à conclure mon article en disant « 83 kilos et fière !!! » .
Je dirais juste « ok 83 kilos,voyons ce qu’on va faire de vous ».

HD

PS 1 : Mon IMC --> surpoids. Donc je suis « curvy » ?
PS 2 : La généraliste a quand même dit que sa balance était peut-être déréglée.
PS 3 : J’avais un pull, un pantalon et des chaussures quand elle a pris le poids non ? :’(

31.3.16

Parce qu’on n’a pas le choix


Les CDI, ça se rompt, tous les jours. Il y’en a beaucoup qui en ont marre, et qui lâchent l’affaire. Et pourtant pas un jour ne passe sans que des milliers de personnes, quelque part, prient pour en avoir un. Je fais partie de ces milliers de personnes. Je fais partie de ces gens qui prient pour la stabilité, pour la sécurité, pour des lendemains qui chantent, ou du moins ne pleurent pas.

Et pourtant, il y a pire engagement, pire (d’autre diront « meilleur ») contrat que le CDI. Quel est-il ? Le contrat de la mère. A priori, pour les plus naïves, c’est un contrat de 9 mois. Pourtant les vraies savent que c’est un contrat éternel. Tant que le soleil se lèvera en Orient, ce contrat perdurera. Et là encore, comme mon CDI, elles sont des milliers à prier pour avoir la joie de signer ce contrat là.

Quel bien le plus précieux ne vendrait-elle pas pour avoir le grand bonheur d’être (enfin) appelé « maman » ? D’autres, obtiennent ce CDI, un peu par hasard, mais n’en sont pas moins heureuses que celles qui sortent de périodes de prières intensives. Et puis, il y a les autres. Celles qui ne veulent PAS de contrat. Et enfin il y a cette dernière catégorie : les moi, aka celles qui ne pensent pas vouloir de ce contrat.

Quand on signe ce contrat, tous les sens sont en éveil. Quand on signe ce contrat, on devient tout à coup très mature et réfléchie, et en même temps, on ne pouvait pas être plus bête que ses pieds. Quand on signe ce contrat, on ne mesure pas bien (comment pourrait-on ?) ce qui nous attend, et pourtant on a la ô très grande prétention de penser que ça va aller, qu’on va gérer. D’ailleurs quand on est en couple, qu’on a quelqu’un sur qui s’appuyer, on s’imagine ce contrat comme le plus paisible qui soit.

Avant de continuer : qu’est-ce que j’en sais de ce contrat ? Rien. D’ailleurs comme je vous l’ai dit plus haut, je ne suis pas sure de vouloir en savoir grand-chose. Donc n’allez pas dire « Hopeful Deb a dit que.. . Ca n’engage que ? Moi ! Voilà ! ».

Je m’aime. Je m’adore même. Et j’espère que les gens ressentent pareil de leur propre personne. Et quand on devient maman, tout ce qu’on a pu rêver pour nous même, on le rêve maintenant pour autrui. On se voit à travers autrui, et on ne rêve plus forcément qu’un beau garçon ramasse toutes les étoiles du ciel pour nous : on rêve qu’aucun garçon ne touche notre fille, et que son père cueille toutes ses étoiles là, pour que cette fille ne manque jamais, jamais, jamais de rien.

Quand on signe ce contrat, on pense à notre mort, et au fait que même après notre mort, cet enfant ne manque de rien. Quand on est mère on pense à tout, et c’est là l’erreur. On croit penser à tout. On croit tout savoir. On croit tout deviner. On croit tout faire pour le mieux. Ce que la plupart des mères ne savent pas toujours, c’est que par moment, il leur arrive d’échouer lamentablement. Mais la beauté de ce contrat, c’est que cet échec n’est jamais voulu, ou prémédité. C’est pour ça que je disais plus haut qu’être mère c’est devenir aussi plus bête que ses pieds parce qu’on pose des actes, on dit des mots, qu’on ne devrait pas. Mais ça on ne le sait pas, et on ne le saura peut-être jamais.

Parce que quand on est mère, on n’a pas le droit à l’erreur, et on fait toujours au mieux. Quand on est mère on utilise toute son énergie,, même celle que l’on n’a plus pour le bien-être et le bonheur de sa famille. Et des fois quand on est mère, on se vide tellement, qu’on ne peut logiquement plus marcher droit. Mais je peux me permettre d’être là, de vous écrire, de vous raconter des choses plus ou moins vraies. Je peux me permettre tout ça parce que j’ai le choix.

Une mère, elle, n’a plus le choix. Elle a arrêté d’avoir le choix quand elle a assimilé qu’elle allait être mère. Vous avez une mère tyrannique ? Collante ? Insensible ? Sentimentale ? Quelque soit le cas, elles n’ont pas eu le choix. La maman insensible n’a pas eu le choix. Elle a dû sacrifier sa sensibilité pour que votre sale derrière trouve toujours du savon pour redevenir propre. La maman collante n’a pas eu le choix de l’être. Comment aurait-elle pu si bien vous guider et vous écouter autrement ? La maman éloignée n’a pas non plus eu le choix de l’être : c’était ça, ou bien vous sombriez, à deux…

C’est pour ça qu’on ne devrait jamais, jamais avoir à juger une mère, et à plus forte raison SA mère. Parce que ces dames, ces grandes dames, dans toutes leurs imperfections, dans toutes leurs erreurs, dans toutes leurs faiblesses, n’ont jamais eu le choix. Elles ont été et sont ce qu’elles ont pu être, ce qu’elles peuvent être, parce qu’elles n’ont jamais eu, à cause de vous, petits chanceux, le choix d’être autre chose.

Est-ce que ceci est un hommage à ma mère ? Sans aucun doute !

Est-ce que ceci est un hommage aux mères que sont mes amies, cousines et tantes ? Oui, clairement.

Est-ce que c’est un hommage à la mère que ma sœur s’apprête à devenir ? Hell to the YES .

Est-ce que c’est un aveu de faiblesse de la mère que je ne ressens pas le désir de devenir ?Malheureusement, au moment où j’écris ces lignes : OUI !

J’ai fait un joli rêve un jour (que j’avais d’ailleurs transformé en hopestory), et des jumeaux, une petite Anna (comme ma sœur), et son frère Chris, s’apprêtait à entrer dans ma vie. Je sais qu’à la fin de ce doux réveil, je m’étais promis de faire venir Chris et Anna, pour de vrai, et que je serais bien avec eux, et eux avec moi. Mais aujourd’hui, Chris et Anna sont bien loin, et parce que je ne me sens pas de signer ce contrat, Chris et Anna ne seront sûrement jamais rien de plus qu’un lointain rêve et qu’un vieil article sur le blog.

J’aurais pu appeler ce billet « ma crise de la vingtaine », parce qu’oui, hier j’ai tapé sur la barre de recherche google « Ligature de trompes ». J’ai aussi cherché « se faire enlever les ovaires ». Mais le titre sera « Parce qu’on n’a pas le choix », en l’hommage de toutes les mamans du monde.

PS : Je ne sais pas quand est-ce que j’ai commencé à écrire des choses aussi personnelles sur le blog. Je suppose que c’est mon coup de gueule à tous ceux qui pensent qu’Internet ce n’est pas la vraie vie, qu’on ne doit pas s’afficher sur Internet, etc. Je ne fais/dis rien de mal. Je ne suis pas une personne exemplaire mais si mes écrits peuvent toujours servir alors pourquoi pas ? A défaut d’être une Charles Maupassant, je m’offre le luxe d’être une Hopeful Deb.


PS 2 : Réactions vivement attendues !  

29.3.16

Danser sous la pluie


"La vie, ce n'est pas d'attendre que l'orage passe, c'est d'apprendre à danser sous la pluie." Sénèque

Rien ne pouvait mieux décrire ces six derniers mois.

(Vous ne pourrez pas dire que je ne parle que de moi ?! Je poste aussi sur des choses qui ne me concernent pas).

Danser sous la pluie… Je trouve ça très très joli comme formulation. Et j’aimerais pouvoir partager ça avec le plus de personnes possibles. Je le dis assez souvent sur le blog, qu’il faut avancer. Mais c’est une évidence. Que ce soit sous les brèves giboulées de Mars ou sous une pluie diluvienne comme seule Douala en a le secret (on est toujours au figuré hein les gens), on peut attendre, donc ne rien faire, donc ne pas être productif, bref avoir une existence qui sert à peu près… A rien ! Ou essayer de se dire que bon : « au moins je respire, voyons voir ce qu’on peut faire de ces jambes ou de ce cerveau ».

Il y a quelques années j’ai connu des passages à vide, mais d’une sècheresse ! Quand les jours défilent, que le soleil se lève et se couche, et que nous on est là, au même endroit (sous une couette) et qu’on n’a pas bougé le moindre petit doigt, on attend en effet que l’orage passe. On peut aussi réussir à lever les jambes, pour aller en cours par exemple, mais en y étant que l’ombre de nous-même, comme si on était un peu en dehors de sa propre vie… Cette attitude, c’est ça attendre que l’orage passe !

Vous me direz, c’est un mouvement assez instinctif finalement. Quand il pleut, on sort le parapluie, et quand on en a pas, on attend que ça passe. Cet hiver par exemple, je me suis très souvent retrouvée nez à nez avec mon linge sale, lui expliquant qu’il faisait froid, et que non je ne sortirais pas du foyer pour aller le rendre propre : qui laisserait la chaleur de la couette, et le goût des séries de toute façon ? Le problème avec mon raisonnement c’est qu’on était justement en hiver ! Je pouvais toujours reporter la tâche à plus tard, toujours est-il qu’il ferait toujours froid ! Au final donc, je trouvais toujours le moyen de sortir en manteau, pyjama et basket pour aller faire ma lessive à la laverie. D’ailleurs je pense que cette saloperie d’orage, plus on attend qu’il passe, mieux il s’installe ! Alors chers lecteurs, dansons !

S’aimer, plus que tout, c’est ça danser sous la pluie.
Continuer à les aimer tous, sans exception, c’est ça danser sous la pluie.
Se lever chaque matin avec un objectif en tête, c’est ça danser sous la pluie.
Prendre soin chaque jour de son horrible blessure, c’est ça danser sous la pluie.
Pardonner et se pardonner, c’est ça danser sous la pluie.

En ce qui me concerne, vous écrire tous les jours, dire merci à Dieu à chaque fois que j’y pense, prendre des nouvelles de ma mère (ma grande sœur toussera ici), refaire ce CV, dépenser ces centaines d’euros pour mon corps et mon visage, et oui, être amoureuse de vous (oui toi qui lis je te ndolo*), pour moi, c’est ça danser sous la pluie.

HD

#NP On Top Of The World – Imagine Dragons

*ndolo = amour en langue duala

20.3.16

One call away

Hello !

Comment tu vas ? Moi ça va super bien.

Toi aussi ! Pourquoi tu passes autant de temps sans m’appeler ? Tu crois que je peux me rappeler de tout ça ?

Oui bien sûr j’aurais pu t’appeler mais tu sais que bon…

Par où est-ce que je peux commencer ?

Ah oui ! La paresse ? Non ma personne la paresse est finie dans moi. Maintenant je la combats avec force et je réussis. Si tu savais à quel point je suis fière.

Non malheureusement je n’ai pas eu l’occasion de cuisiner pour des gens que j’aime récemment mais bon laisse, je vais tomber dans ta cuisine et on va faire ça bien, laisse !

Le travail alors hein ? Nan mais une go est motivée ! Une go a soif et soif de travail. Toi-même tu sais que je ne suis pas bête. Je veux être comme toi. Et d’ailleurs je ne te l’ai jamais dit , donc permets-moi de te le dire, tu m’inspires, ton parcours m’inspire, et je veux aussi trouver ma voie et ma voix. Donc en ce moment je regarde ce qu’il y a, je peaufine mon argumentaire, et puis bon… On laisse le reste à Dieu quoi !

Ma passion ? Ekié toi aussi ! Toi tu as d’abord arrêté la tienne ? Au contraire je vois comment tu mets les coups d’accélérateurs. Donc c’est moi qui devais dormir au premier banc ? De laisser ma personne ! Ici là hein, on va QUE tous avancer ensemble. Et puis ça me motive, ça m’émoustille, ça me fait aller bien, ça me fait donner le meilleur de moi-même !

La famille ? Ah vraiment tu connais les familles africaines hein ! On est là dans nos montagnes russes mais tant qu’il y a la santé et tant qu’il y a l’amour on va se plaindre pourquoi ? C’est Dieu qui donne donc on fait seulement avec ce qu’il met entre nos mains.

Comment ça je ne parle pas bien ? Tout ce que je viens de bavarder là n’est-ce pas c’est déjà les nouvelles ? D’ailleurs même, j’écoutais la chanson d’un gars là, il s’appelle Charlie Puth, le titre c’est « One call away », et j’ai fait un récap de toutes ces personnes qui ne sont pas loin, pas plus loin qu’un appel ! C’est con hein ! On peut passer des années à vivre dans le froid, et en un coup de fil, tout se réchauffe autour de nous ! C’est magique et c’est flippant !

Donc dans sa chanson Charlie dit à « Baby » qu’il n’est que one call away ! Genre Baby doit/peut l’appeler. Et je me demandais alors, lui-même il l’appelle mal ? Sa part de main a des problèmes tels qu’il ne puisse pas appeler ? Anyway…

C’était tout pour moi, et c’était largement suffisant. C’est ce que j’allais te dire… Si tu daignais passer ce putain de coup de fil mais bon… Nous sommes là où toi-même tu sais, au kwat !

Du moins, tu ne sais pas, parce que tu n’as pas appelé.