Je suis ici

Je vous disais que j'avais écrit un article pour ceux qui me cherchaient... Le voici.

Certains me cherchent, d’autres n’ont pas remarqué que j’avais disparu, moi j’estime que ma vie n’a pas changé.

Je me lève tous les matins pour aller au travail, et tous les soirs en rentrant je lis quelques pages de mon livre du moment (oh oui j’ai repris la lecture), et je fonds devant Suits.

Ma sœur a qualifié ma disparition d’irresponsable (en fait elle a utilisé un autre terme plus technique que j’ai oublié je crois), une autre m’a demandé pourquoi j’étais injoignable (alors que lire son dm à ce moment là prouvait que j’étais joignable), une autre encore m’a demandé pourquoi j’ai disparu, où j’étais, alors que j’étais simplement dans la chambre que j’occupe depuis Août.

Certains diront que j’adopte la politique de l’autruche, à quoi je répondrai non. Oui je n’ai plus de numéro, oui je ne suis plus sur Facebook, oui je ne suis plus sur Twitter, mais je suis ici, sur Blogger. Le fait d’écrire montre bien que je suis quelque part non ?

Et en plus je lis mes mails, tous les soirs en arrivant à la maison, avant de mettre un épisode de Suits. Et puis pour Maman c’est simple, avant que mon absence whatsappique ne se fasse ressentir, je l’appelle une fois par semaine sur Skype, comme ça, c’est réglé.

Quand est-ce que je vais avoir de nouveau une vie « normale » ? De vous à moi je trouve que ma vie n’aura jamais été plus normale. Et je profite pour vous avouez que durant les deux dernières années, les réseaux sociaux ont pourri ma vie et m’ont fait pleurer à chaudes larmes à de trop nombreuses reprises. J’expliquerai de quoi il est question en détails un jour (ou pas). Mais non je ne dis pas que je fais une cure, ça n’a rien à voir. Le dictionnaire définit la cure comme un « traitement médical » et je ne suis pas entrain de me soigner. Non, j’apprends juste à occuper mon temps autrement, à jouir d’un téléphone à 9 touches.

Peut-être que je manque à l’appel de l’amitié et de la famille, peut—être que certains ont des choses à me dire, mais j’ai remarqué quelque chose : la terre continue de tourner. Est-ce que je ne me soucie pas des autres ? Oh que si, comme avant ! Mais j’adresse des prières pour eux.

Voilà ce que vous devez retenir.

Je suis ici. Et je vais bien, très bien même.

J’aurais ajouté que j’essaye de faire ce qu’il y a de mieux pour moi, mais en fait, ça fait des mois et des mois que je le fais alors, je garde le cap on dira.

Mon cœur bat toujours fort pour vous,

Mais je suis ici.

DB

PS : Dites-le aux autres.