4.2.16

Le cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates


28 janvier, de Debora aux lecteurs du blog

Chers lecteurs, 

Comme vous le savez peut-être déjà, j'aime lire. Ainsi il y a quelques années, je me suis laissée séduire à Nantes par les commerciaux de France Loisirs. L'abonnement ne me coûtait rien. Je devais juste acheter un livre par trimestre, contrainte minime donc. J'ai signé, et je vous avoue qu'à chaque fois que les sms de rappel tombent lorsque mon compte est dans le rouge, je maudis le jour où j'ai signé. 

Et pourtant grâce à France Loisirs j'ai découvert de magnifiques œuvres et j'ai très souvent pu faire de beaux cadeaux, à moindre coût. Et si je me tourne toujours vers leur collection "Piment", je l'avoue, c'est parce qu'elle est la moins chère.  Mais des fois, malgré les couvertures toutes aussi attirantes les unes que les autres, les résumés en quatrième de couverture me plaisent peu, et j'aime avoir l'opinion des vendeurs en magasin.

L'été dernier, j'ai donc suivi la recommandation d'une vendeuse en achetant "le cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates" de Mary Ann Shaffer et d'Annie Barrows, parce qu'elle l'avait aimé, et parce qu'il ne restait plus qu'un exemplaire (c'était un succès apparemment). J'ai donc terminé ce livre hier et oui je comprends tout à fait le succès.
L'héroïne de l'oeuvre, Juliet est une écrivain, qui veut tourner la page de la 2ème guerre (elle rédigeait des chroniques drôles sur/durant celle-ci), et était à présent à la recherche d'inspiration pour son prochain livre. Et puis un jour elle reçut la lettre d'un fermier de l'île anglo-normande de Guernesey, qui appartient au cercle littéraire de l'île (cf titre du livre). Le pourquoi du comment de ce cercle ? Les dégâts de la deuxième guerre mondiale à Londres mais surtout ailleurs ? La vie et les tentatives de bonheur après cet horrible moment de l'histoire tout y passe. Et c'est en se rendant sur l'île, que Juliet trouve ce qu'il lui faut pour son prochain livre. Mais de vous à moi, il y a des vérités qu'on préférerait oublier.

J'ai aimé le livre et son apport historique. J'ai adoré le personnage de Juliet, qui serait un peu comme moi, loquace. Je suis littéralement tombée amoureuse de la forme de l'oeuvre : des lettres à n'en plus finir. Mais je me suis sentie bien inférieure à l'auteur. Il y a tellement de références littéraires dans ce livre que je me suis demandée combien d'heures de lecture on pouvait compter dans sa vie. Mais d'un autre côté j'étais contente, parce que j'avais son livre en main, et que c'est clair que ça m'apporterait aussi, un peu de culture. Les personnages, nombreux, ont des profils complètement différents, et jusqu'à la fin du livre on en découvre sur eux. L'auteur nous a même malicieusement mis un coup foireux, de la dernière personne à laquelle on aurait pu penser dans le livre. 

Aucun détail, aucune histoire n'est donnée au hasard, et l'ensemble se déroule magnifiquement bien.
Cependant j'aurais des regrets, deux. Le premier regret et que le livre aurait pu être consistant puisqu'on est privé de certaines correspondances. J'aurais par exemple aimé lire les lettres de Sophie, la meilleure amie de Juliet, au lieu de deviner ce qu'elle avait dit dans les réponses que Juliet lui envoyait. Enfin, la fin du roman m'attriste aussi. Je pense que le roman aurait pu s'achever ailleurs, plus loin. C'est un point final bien bof pour moi, et peut-être trop prévisible vers les dernières pages.

Mais malgré tout, j'attribue un très bon 8/10 à ce livre que j'aurais plaisir à offrir.

Affectueusement, 
Debora.

PS : Guernesey existe, il y a même une radio BBC Guernesey qui diffuse des émissions en anglais... ET en guernésiais !!!! Oui j'adore faire des fouilles et cette langue ressemble assez au français . ^^'


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