18.2.16

Nous, l'autre sexe

La Venus noire vs Nicki

« Elle était forcée à faire et les blancs accouraient de partout pour la voir alors qu’aujourd’hui ils n’ont même plus besoin de payer ou de faire la queue, elles le font de leur propre gré. » Je résume le propos d’une vlogguesue noire-américaine.

Je pense qu’il est important que la femme se rappelle que son corps lui appartient à elle et à personne d’autre.

Cela peut passer par ce qu’on peut qualifier d’attitudes/tenues provocantes, mais nous ne sommes pas dans la jungle et la femme a finalement le droit de disposer de ses attributs comme bon lui semble sans qu’il ne soit fait aucun parallèle à l’esclavage, au racisme, au féminisme et à je ne sais quel autre mot malheureusement revenu à la mode.

D’ailleurs le fait que tous ces débats remontent montrent bien l’hypocrisie d’une société qui finalement ne s’est jamais soignée. On est dans une société où des gens pointent du doigt des faits d’une époque dans laquelle ils vivent finalement toujours.

On est dans une époque où les femmes se sentent obligés d’être en concurrence. D’ailleurs c’est bien un des points du discours de la féministe nigériane la plus en vue du moment. Nos parents nous apprennent que la femme doit être ci, que la femme doit être ça. Et c’est une bonne chose, je ne suis pas contre. Mais comme dit Chimamanda, « why don’t we teach boys the same »?

Alors pour revenir à mon propos du début, ces femmes qualifiées de provocantes par la société, sont bien des enfants, mères, sœurs, amantes. Elles aussi suscitent l’amour auprès de personnes qui ne sont pourtant pas dénués de jugeote.

Honnêtement je pense que si on se préoccupait moins de ce que les femmes font ou pas, de ce qu’elles doivent faire ou pas, on n’aurait pas la société dans laquelle on est aujourd’hui. Déjà au XVIIe siècle de Molière, il faisait dire à Chrysale dans « les femmes savantes » : « Il n'est pas bien honnête, et pour beaucoup de causes, Qu'une femme étudie et sache tant de choses. ». On sait encore que ça ne fait pas bien longtemps que la fameuse loi Simone Veil sur l’avortement est passé. Et récemment, dans mon beau pays le Cameroun, une loi bannissait un certain type de tenues. Avec tout ça, j’ai envie de demander une seule chose : « c’est quand que vous nous foutez la paix ? »

A priori, ce n’est pas demain la veille. Mais vous savez, j’ai quand même foi en l’humanité, et j’arrête de vouloir porter la misère du monde sur mes épaules, j’essaye de m’occuper de mon entourage immédiat. Alors que mon père, pourtant de la vieille école, pense que nous ces filles, au vu de nos études devrions gagner tel salaire, me rappelle qu’on peut être jugé comme une personne compétente plutôt que comme une femme compétente. Que C. ne se soit jamais positionné comme étant supérieure à moi, et au contraire, ait souvent remis son bien-être entre les mains de ma personne me font me rappeler que je suis une personne qui essaye de faire du bien autour d’elle, pas une « femme » qui doit venir forcément semer la « douceur » (qui vous a même dit qu’une femme doit forcément être douce ? Aka).

Je fais quand même mon mea culpa. Je suis un peu étonnée par les photos/suggestives de mes homologues sur Internet. Oui comme dit plus haut, je suis convaincue que chacune doit disposer de son corps comme elle l’entend, qu’elle doit faire ce qui LUI fait plaisir, ce qui est pour SON bien. J’ai donc du mal à comprendre en quoi des photos suggestives soumises au regard des autres puissent procurer du bonheur à certaines. J’ai du mal à comprendre en quoi se balader avec une robe au ras des fesses peut nous faire nous sentir bien. Soyons élégantes, soyons classes, et franchement décolleté ou tenues courtes riment aussi avec élégance. Mais comme en toutes choses il faut avoir des limites et grand nombre de mes homologues n’en ont pas.

En commençant mon propos je voulais uniquement vous parler du lien entre la venus hottentote et Nicki Minaj que je trouvais être un raccourci grossier, et je suis une fois de plus partie dans un notre délire. Pour conclure je demanderais à mes sœurs d’avoir deux choses en tête.

Arrêtons nous-mêmes de nous mettre des étiquettes. Une femme ne doit ni ci, ni ça, nous ne sommes ni supérieures, ni inférieures à personnes. Nous sommes juste des être humains qui avons droit au respect, et sommes libres de nos faits et gestes, comme tout le monde.

Enfin il y a un fait. Pour une raison qui m’échappe, des deux sexes, il n’y en a qu’un qui a la lourde tâche de porter en son sein les générations futures, pas le choix, nous acceptons (pas toutes n’empêche) la mission. Alors en posant des actes, demandons-nous souvent : voudrais-je que le potentiel être en moi reproduise la même chose ? Et je suis sure qu’on fera des choses meilleures pour nous.


Des bisous ici !

Une Deb particulièrement Hopeful .

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