12.3.16

Superwoman

Je ne suis pas quelqu’un de prétentieux, mais je sais déjà que ce titre, et ce billet vont énormément me plaire.

J’ai su être là pour certaines personnes, j’ai su ne pas être là pour certaines personnes. Dans l’autre sens, je dirais simplement que les gens n’ont pas eu à courir à ma rescousse parce que je n’ai jamais tendu la main, ou du moins je n’ai jamais laissé penser que peut-être que j’avais besoin d’aide. Parce qu’effectivement, je n’avais pas besoin d’aide ou de support. Au pire C. était dans le coin.

Du coup est-ce que j’étais tout le temps bien et heureuse ? A part ma grosse période de stress lié à la recherche d’alternance, je dirais qu’oui, 99% du temps j’étais heureuse et je n’avais pas besoin de m’épancher pendant des heures chez une amie. Et je suis sûre que quand je l’ai même fait, c’était pour des choses connes.

Pour autant, je ne pense pas que je rame moins que les personnes qui ne vont pas souvent bien. J’aurais même tendance à dire que c’est plus facile quand on est sous l’eau, de nager pour retrouver la surface, que de rester tout le temps en surface. Oui j’estime qu’aller bien, c’est aussi dur qu’aller mal. Parce qu’il faut trouver la motivation, les ressources nécessaires chaque matin, pour se dire qu’on va bien, et qu’il n’y a rien à signaler.

Il faut être courageux pour décider de ne pas accorder plus d’importance que ça à certaines choses. Et malheureusement, ça c’est un travail très solitaire parce qu’autant nos proches peuvent nous faire sourire, nous « remonter le moral » comme on dit dans le langage courant, autant, quand on va déjà « bien », on ne peut plus attendre vraiment quoique ce soit d’autrui. On doit s’auto-motiver.

Est-ce donc à dire que je souffre ? Ce serait hypocrite de dire ça. Mais ce que je voulais vraiment faire comprendre à travers mes écrits c’est que le coup du « toi tu vas bien, tu n’as pas de problèmes, c’est ta chance », ou le « mais toi tu ne peux pas comprendre », c’est trop facile. Partant du principe qu’on ne pourra jamais se mettre dans la peau de l’autre, en effet, on ne peut pas ressentir exactement la même chose. Cependant ne pas avoir de problèmes comme ça se dit, ou sourire tout le temps (les vrais sourires, pas ceux qui cachent les larmes), c’est un choix et un effort de tout instant.

Mon combat est de me dire que rien n’est, et ne sera jamais assez important (God forbid) pour que j’arrête de sourire, pour que j’arrête totalement d’aller bien, pour que mes amies se mettent à plusieurs pour me sortir de mon désarroi. Je suis bénie des proches (famille, amis) que j’ai et que j’ai eu. Je suis extrêmement contente d’avoir eu tous ces gens qui ont traversé ma vie. Mais je suis encore plus contente de savoir que j’ai les épaules solides, que j’ai un cœur gros comme ça, que je suis imparfaite, qu’on m’a plusieurs fois jeté des pierres… Je suis contente parce qu’avec ses pierres, et d’autres que j’ai trouvé ça et là, je me suis construite. 

Suis-je totalement fière du résultat, non ! Mais comme je me le disais à moi-même, cette meilleure version de moi, je suis entrain d’aller la chercher, Dieu m’est témoin. 

Je termine ces mots, une fois de plus heureuse, une fois de plus avec un gros sourire sur les lèvres. La différence avec les autres fois ? 

Aujourd’hui je sais que je suis une superwoman ! Et toi aussi peut-être ?*

Hopefully Yours, 
Deb.
*superman pour ces messieurs

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Hey ! Ne sois pas timide, exprime-toi.