20.10.16

Des tout petits changements

Pour donner des nouvelles.

J'ai des articles programmés mais qui ne parleront pas forcément de moi alors me revoici. D'ailleurs je me rends compte que je ne fais même plus l'effort de chercher des thèmes, je parle de moi, et puis c'est tout.

Si on écoutait nos ventres alors...

Alors 2016 aura été l'année des petits changements, un pas à la fois, un jour après l'autre, bref rien de brusque. Je suis devenue celle qui mange son pamplemousse sans rajouter de sucre en poudre. Je suis devenue celle qui entre au Subway et commande un Sub15 (parce que le sub30 n'est pas toujours nécessaire). Je suis devenue celle qui pense à prendre des cups en taille "petit" chez Mezzo di Pasta.

Parce qu'il se trouve que la proprio du blog, en fait elle est devenue raisonnable. Non, elle est devenue réaliste. En effet il y a de très bonnes choses à manger dehors, malheureusement, des fois notre estomac ne peut pas tout prendre. Des fois on lui en donne plus qu'il n'en a jamais eu besoin. On part du principe que le menu est forcément plus avantageux et on se force à prendre des desserts qui finissent à la poubelle.

L'eau ? A mon chevet de lit. A toutes les températures. En boisson de tous ces "menus". Parce que les canettes se ressemblent toutes et que j'aime boire mes boissons gazeuses et sucrées par plaisir, pas par obligation. L'eau, en tout temps est un plaisir.

Faire de la place, cette évidence !

J'ai mis à la poubelle des produits de maquillage, des produits de beauté. J'ai mis dans un sac pour le relais des vêtements (neufs des fois), des chaussures qui prenaient de la place. Mine de rien, on s'attache énormément aux choses. Elles nous appartiennent, alors qu'on les use ou pas, il y a ce lien qui demeure.

Pourtant je me sens beaucoup plus libre. Vider ses placards, ça permet de ne plus acheter n'importe quoi parce que d'avance on sait ce qu'on utilisera pas. De même pour les produits de maquillage... Ca va faire plus de trois mois que je n'ai pas mis de fond de teint (exception faite du mariage de ma cousine), et je compte sur les doigts d'une main le nombre de fois que j'ai mis de la couleur sur mes paupières depuis lors. Alors pourquoi en acheter toujours ? Parce que c'est joli oui, parce que ce n'est pas cher oui, mais si je n'utilise ça que tous les 32 du mois, à quoi bon ?

Je ne dis pas que je vais mettre mes produits de maquillage à la poubelle, non ! Je suis juste amoureuse de cette fille dans la glace avec ces tâches et ses boutons, et dans mes routines futures, je ne pense pas prévoir beaucoup plus de place que ça au maquillage et au démaquillage.

Encore cette question de l'identité ! 

Parce que j'ai réalisé quelque chose, les filles qui ne quittent pas leur tissage, qui ne peuvent pas sortir sans maquillage, ou qui adorent simplement se maquiller, c'est ce qu'elles sont ! Les filles soin, qui dénichent la dernière pièce, qui ont un style bien à elle, fan de mode, c'est ce qu'elles sont ! Je pourrais toujours essayer d'être cool, essayer de ne plus être la fille du djobala, essayer d'appeler comme par le passé la grande en renfort pour qu'elles m'achètent des trucs in ou la petite pour qu'elle critique ma tenue. Je pourrais toujours essayer de ne pas faire tâche dans le monde des très élégants et des très apprêtées camerounais de Paris. Je pourrais toujours essayer de rentrer dans une case, mais ce n'est pas ce que je suis.

Je ne veux pas être go stylée, je préfère liker leurs photos sur instagram, et piquer une ou deux idées. Je ne veux pas avoir un teint zéro défaut et camoufler toutes mes tâches. Je peux abuser du mascara, je peux abuser de la couleur sur les lèvres, mais du reste, bof. J'en suis au stade où j'essaye de mettre des boucles d'oreille chaque matin... J'en suis au stade où chaque matin je repasse en revue le contenu de mon sac parce que j'oublie toujours. En plus sans smartphone, je jongle pour me retrouver dans mes rendez-vous et mes adresses (sans GPS).

J'ai mis du temps à reconnaître ça, à apprécier ça, alors pourquoi mettre de l'énergie à essayer de devenir quelqu'un que je ne suis pas et que je n'aime pas ? Mon visage est à l'image de mes imperfections : nombreuses, de toutes les nuances, souvenir peu plaisant du passé, et point éternellement présent sur la liste du "Do better". Parce que si on n'avait rien à changer, ce serait ennuyeux.

Tout est une question d'angle de vue

Et finalement, cette dernière partie...  Je vais parler de mon style : j'aime être à l'aise. Vraiment. Et je me suis rendue compte que depuis que je ne vois plus "le monde", je ne mets pas spécialement des choses courtes ou près du corps. Comme quoi être avec moi même me permet de (re)découvrir mes préférences. Je fais attention, en tout temps il faut que je sois présentable, mais ce doit toujours être comfortable. Alors aujourd'hui, j'ai enfilé ce qu'il y avait de plus près de moi, mon legging de sport et un pull malheureusement pas assez long. Et je me suis rappelée à quel moment je me sentais féminine.

Toutes ces fois où je regarde mes cuisses dans la glace, pensant à mon prochain footing, ce sont toutes les fois où je ne pense pas que ce sont les formes "parfaites" pour telle ou telle autre tenue. Ce dernier point m'a longtemps aveuglée face à mon corps. Mais entendons-nous, hier comme aujourd'hui, l'amour pour le corps que j'ai est identique. Je suis la fan numéro 1 de ma chair. Cependant, aujourd'hui, les remarques de mes colocs/voisins sur mon derrière ou sur mes formes m'ont fait me rappeler qu'il fut un temps pas si lointain où je voyais surtout ça. Et je ne voyais pas que c'était plus constitué de graisse, d'eau, que de muscle.

En remontant dans ma chambre je me suis dit que c'était la dernière fois que je descendais en legging de sport. Parce que ces remarques pourtant plaisantes ne m'ont pas manquées du tout. Parce que mon corps n'est pas supposé attirer l'attention on a daily basis. Et parce que de toute façon, il y a plus comfortable, mais que je dois faire ma lessive.


Finalement...
Finalement ce fut un long monologue. Il y a eu d'autres changements, je ne me rappelle pas de tout. Mais c'est une bénédiction d'apprendre à se connaître, et de savourer chaque instant de la vie, du fond de son lit ou au détour d'une rue à Puteaux. Parce que la beauté de la vie c'est partout, tout le temps, pour peu qu'on veuille vraiment la voir.

C'était Hopeful Deb, à vous les studios !

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Hey ! Ne sois pas timide, exprime-toi.