19.6.17

La mort de Hopeful Deb - Le blog

Ceci n'est pas le dernier article de mon blog. Pas encore.

Quelque part, une voix a crié "arrêtons le blogging" et cette voix là a crié tellement fort que l'écho est parvenu jusqu'à moi. Alors je me suis posée la question à mon tour, comme la petite voix : et si on arrêtait le blogging ?

Mes articles cumulent une trentaine de vues en moyenne donc je n'ai pas ce qu'on appelle un blog populaire. Et je ne vais pas non plus filtrer sur mes articles qui ont le mieux marché. Camerounaise ne doit pas me décrire ici. Loveuse non plus. Ça sortait comme ça sortait, en restant hopeful, à quelques exceptions près.

Alors oui je me demande pourquoi ne pas arrêter. J'envoie des mots chaque lundi à ceux qui veulent, c'est déjà bien.

Le seul et unique problème est que j'écris comme je respire donc qu'est-ce que je ferais des brouillons ou des idées qui n'ont pas eu le temps d'être écrites ? Ces écrits et ces pensées seraient ailleurs. Je ne fermerai pas le blog, c'est moi. Il sera toujours sur la toile. Le vlogging ? Je ne sais pas.

Alors voilà, à chaud je vous livre les pensées qui m'animent.

Peut-être que Hopeful Deb le blog... Peut-être que c'est bientôt la fin.

8.6.17

Un pas en arrière, dix pas en avant

Contre vents et marrées, j'avance.

Parce que je n'ai pas le choix, parce que c'est chiant de stagner, parce qu'on ne m'a pas mis au monde
pour faire autrement, etc.

Quand on sait donc que reculer ou que stagner n'est pas une option, ça donne des moments très comiques. Par exemple quand on se sent trahie, on n'a même pas le temps de digérer. On a juste le temps d'écrire et de passe à autre chose, Parce que pour le moindre truc négatif, il ne faut pas un truc positif pour se consoler et/ou oublier, il en faut dix ! Vous voyez donc qu'on a plus intérêt à retourner chercher les choses positives.

Je suis vraiment fière de cet état d'esprit. Ainsi je mets à la face de tous ce qui me fait mal, je le soulève un peu comme Rafiki avait soulevé Simba, pour mieux le laisser tomber et passer à autre chose. Je danse sur mes peines, je chante mes tristesses, et je remercie quelqu'un là-haut pour les épreuves qui me permettent de voir à quel point la vie est belle et à quel point ces soucis peuvent se montrer insignifiants.

Pendant longtemps j'ai cru que mon rôle sur terre était de partager l'amour, d'aimer mon prochain, toussa toussa. Aujourd'hui je sais que mon rôle est de prendre soin de moi, de chercher tout le temps le bonheur, et c'est seulement à ce moment-là, éventuellement, que je pourrais share the love !

Ecrire cet article, est le deuxième pas en avant ! Le premier pas en avant c'était réaliser que j'avais fait un pas en arrière, que l'ennemi (LOL) m'avait rendu triste, m'avait porté un coup au moral. Pourtant je vais très bien terminer ma journée parce que personne d'autre que moi ne peut dicter mes émotions. Grandir c'est devenir maître de sa vie, de ses émotions, et j'ai beaucoup grandi.

2017, quelle autre année bénie des cieux !

Take care,
Hd

6.6.17

Le beau verre

J'ai eu cette réflexion l'autre soir sur ce qui m'attend devant, quel sera mon futur et la réponse était évidente : c'est l'inconnu, le flou artistique. Je ne le subis pas, au contraire je l'ai peut-être précipité ce saut dans le vide. J'ai laissé des plans plus simples, peut-être plus monotones, mais qui respiraient la sûreté. Je l'ai fait de mon plein gré et je souris. Je souris pour tout ce que j'ai laissé derrière et pour tout ce qui m'attend que je ne connais pas.

Parce que j'étais à deux doigts de laisser Madame mélancolie gagner. Je me disais que si je n'avais pas fait ci ou ça, au moins aujourd'hui je serais plus tranquille et sereine concernant plusieurs sujets. Et vous savez que c'est plus facile de s'imaginer un passé actualisé qu'un mystérieux lendemain. Donc oui j'ai failli laissé mes rêves et les douceurs du passé m'emporter.

Et puis j'ai réalisé quelque chose de très simple. Regretter le passé c'était voir le verre à moitié vide. Être persuadé qu'on a fait le meilleur et que demain en vaut tant la peine que ça, c'est voir le verre à moitié plein. 

Aujourd'hui, je vois juste un verre, un très beau verre. Est-il plus vide que plein ou le contraire ? Je m'en fous parce que j'assume et je reconnais tout. Mes erreurs d'avant, mes folies de demain, tout fait partie intégrante de ce que j'ai voulu être aujourd'hui.

Oui c'est un très beau verre parce que c'est moi qui l'ai choisi et de toute façon, la beauté est relative. Il m'apparaît rarement vide, très souvent plein, mais toujours magnifique car rempli de... Rempli de moi tout simplement.

5.6.17

J’aimerais qu’on puisse s’aimer longtemps


J’aimerais apprendre, toujours, travailler encore, découvrir sans cesse des gens , des lieux, des cultures.
Je ne te demande pas de me suivre sagement partout où j’irai.
Je ne te demande pas de t’arrêter, ou de changer pour moi.
Je ne te demande même pas de tout laisser passer.
Je demande juste de m’aimer longtemps.

Je ne peux pas te promettre d’être là tous les soirs,
Même si au fond, je n’aimerais être que là où tu es.
Je ne peux pas te promettre de choisir tes chemises et d’assaisonner tous tes plats.
Je ne peux même pas te promettre d’être la mère de tes futurs enfants.
Je peux juste tout faire, pour t’aimer longtemps.

Je ne dis pas éternellement, parce que même en maths « + l’infini » ça fait beaucoup.
Je dis « longtemps » parce que quelques centaines ( ?) de jours, ce serait déjà pas mal.
Je dis longtemps parce que qu’importe la durée, ça sera beau de dire :

On est ensemble depuis longtemps.
On est resté ensemble longtemps.
On s’est aimé longtemps.

Je suis sûre de pouvoir t’aimer longtemps.
Comme je suis sûre de voyager encore longtemps.
En bateau, en courant, en marchant,
Je veux voir le plus de choses possibles longtemps.

Mais en attendant, je bloggue ces mots,
Parce que j’écrirai longtemps.

Et j’espère avoir une mort paisible comme la D originelle.
Avoir un stylo et une feuille blanche sur mon chevet,
Pour écrire même (à) la fin.

PS : Ecrire ne sera pas la dernière chose que je ferai.
Ça sera t’aimer la dernière chose que je ferai ici,
Et la première chose que je ferai là-bas.
Parce que rappelle-toi (dernière phrase du dernier paragraphe),
Je vais t’aimer longtemps.

30.5.17

C'est devenu indolore

J'en ai entendu , de mes propres oreilles, des histoires dans ma vie. Mais ce que je peux lire sur les réseaux sociaux dépassent très, trop souvent l'entendement. Jusqu'à ce que ça frappe à côté, que ça nous frappe et qu'on se rende compte que l'homme est un être trop perfectible. Avec leurs qualités et leurs défauts, nos proches nous font voir de toutes les couleurs, des fois même l'impensable et pourtant le chemin est là, il attend qu'on avance.

Tout le monde n'avance pas. Ceux qui avancent n'appliquent pas la même stratégie. Certains se déchargent complètement, pour peut-être reprendre du poids après. Certains avancent toujours aussi chargés, il veulent faire le chemin avec tous ces poids. Et parmi ceux qui avancent il y a la troisième catégorie: ceux qui se déchargent complètement, et évitent tous les poids en route. Ils ne s'encombrent de rien et regardent tout droit devant.

Quand l'impensable arrive à ces gens extrêmement vrais (vous les repérez facilement), ils freinent à peine pour accuser le coup. Ils continuent d'avancer, les yeux toujours loin devant, parce que c'est devenu indolore. Ils ressentent peu. Les choses qui les auraient brisées avant ? Ils marchent dessus. Alors ce n'est jamais agréable de marcher sur des débris de verre mais c'est la vie qu'ils ont choisie. Ça prend trop de temps de ramasser les débris, et à quoi bon ? Ce qui est cassé est cassé.

Quand l'impensable arrive, on regarde autour de soi, dans la deuxième rangée, on regarde ces visages, et on comprend. On comprend tout : c'était devenu indolore. On comprend leurs années perdues, leur amour perdu, leurs sacrifices vains et leur tranquillité qui n'aura jamais existé. Ensuite on regarde au premier rang, Les acteurs. Les proches. Du moins ce qu'on pensait être des proches. On les regarde et rien. Rien. Aucun cri. Aucune rage. Aucune déception. Et pire ? Aucun regret. On les regarde juste pour ce qu'on espère être la dernière fois. Pour finir, on regarde aux angles, les Olivia Pope de nos vies, qui ont dit qu'on ne pouvait pas, qui ont dit qu'on pouvait toucher le ciel, qui ont dit ce qu'on ne voulait pas entendre, mais qui l'ont dit, et sont toujours là, aux angles, sereins, parachutes invisibles.

Beaucoup de gens de mon sang sont ces Olivia Pope. Parce qu'ils m'ont vu à Sciences Po Paris ou me voyaient difficilement en finance. Tels des snipers ils ont toujours, toujours visé juste, ce sont des gens qui ont dix-sept vies déjà. Les snipers sont des anciens amis aussi. Et c'est aussi mieux. Beaucoup de mes inspirations, de personnes qui m'ont soulevée (dans tous les sens du terme) sont au deuxième rang...

Parce que j'ai amèrement découvert que c'était devenu indolore. Que la pire chose qui puisse arriver dans ces relations, ce n'est pas grave. On prend, on intègre pour grandir, et on move to the next one.

On ne choisit pas toujours d'être le genre de personnes qu'on devient. Les expériences, ce qu'elles nous ont fait ressentir donnent la forme à la personne qu'on est. On est l'addition de notre passé. Alors non on ne saurait nous comparer à ce qu'on a été. On ne saurait nous juger par rapport à ce qu'on voulait être, au genre de messages qu'on transmettait avant. Les gens changent.



28.5.17

Ma mère m'a appris à me laver les cheveux


Ma mère aurait pu être une parfaite femme au foyer (qualité dont ma plus jeune soeur a hérité. Snif.). Du coup pour compenser, la working girl qu'elle a toujours été prenait son rôle de chef de la maison très à coeur les soirs et les week-end.

Quand on était petits elle faisait tout et plus on grandissait, plus elle nous apprenait à faire. Ceci est un hommage à tout ce que ma mère m'a appris.

Ma mère m'a appris donc à me laver les cheveux.
Et c'est un exploit quand on a ma touffe. Gratte, gratte bien. Ca se passait à genoux, la tête dans sa baignoire. Avec méthode, de manière symétrique, et surtout avec énergie.

Ma mère m'a appris à faire le riz.
Un verre de riz pour un verre et demi d'eau. Faire revenir les oignons. Ensuite le riz (et toutes les épices). Et à la fin l'eau. Et je n'ai jamais raté mon riz dans cette France. Par contre ne me demander pas d'utiliser un cuiseur de riz, je n'ai jamais compris comment ça marchait.

Ma mère m'a appris à faire mon lit.
Ai-je besoin de développer ?

Ma mère m'a appris à choisir mes pantalons, et à m'habiller.
Alors non mes looks les plus fous ne viennent pas d'elle. Mais elle m'a appris que passer un certain nombre de kilos, les trucs près du corps, c'est moche (le moulant moulant). Elle m'a aussi appris à mesurer si un pantalon nous allait, en l'essayant par le cou.

Ma mère m'a appris à m'occuper de mes frères et soeurs.
Parce qu'à une époque, assez jeune d'ailleurs, I was in charge (est-ce qu'ils sont debout ? est-ce qu'ils ont mangé ? est-ce qu'ils ont travaillé ? etc.)

Ma mère m'a appris à lire les Psaumes.
Les Psaumes c'est un peu la valeur sûre de ma mère. Et force est de constater, qu'en effet ça ne ment  jamais. Prends un psaume au hasard et lis.

Des toutes petites choses, insignifiantes, qu'on oublie même dans notre quotidien, et pourtant un jour, on a vu faire, ou alors quelqu'un a pris la peine de nous apprendre.

Remerciez le ciel pour tous ceux qui vous ont appris des choses et soyez assez bons pour partager tout ça, à votre tour.


Une bonne fête des mères à ces nouvelles mamans : ma soeur (bon c'est sa 2e mais sa vraie première lol) et Anouk.
Une bonne fête des mères à ces vieilles mamans : Les Debora B. La mienne. Mes tantes. Et toutes celles que je considère comme mes mamans.
Une bonne fête des mères à toutes les (autres) mamans.
Et enfin, une bonne fête des mères à celles qui ne sont plus, parce que le paradis est plein de mamans tellement formidables que le bon Dieu doit déjà être entrain de planifier leurs prochaines vies.

25.5.17

Des coups de fusil !

La guerre, je continue de penser est quelque chose d’éloigné pour moi. La seule et unique fois où j’en ai douté a été lors des émeutes de Février. Je craignais alors pour mon père, douanier et sa maison à Bonapriso. J’étais cloîtrée à la maison avec tous les autres membres de ma famille alors à part pour mon père, je me disais qu’ensemble ça irait. Maman semblait confiante quant à notre stock de nourriture alors il n’y avait plus qu’à attendre.

C’était il y a si longtemps et pourtant je sais que la situation peut se reproduire n’importe quand. C’était il y a longtemps pour moi, mais finalement c’était récent, c’est récent pour les populations du Nord ou du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Le mot insécurité rythme également la vie de nombreux autres pays africains et la ville qui m’a fait écrire ce matin est Abidjan.

J’ai envoyé un message à MR ce matin « j’espère que ta famille va bien ». Et je me rends compte que même à des milliers de kilomètres de leurs proches, étudiants ou cadres sont aussi touchés que s’ils étaient sur les lieux des tirs. J’ai alors pensé à toutes ces personnes qui guettaient leur téléphone, nerveusement, dans l’attente de bonnes nouvelles, et redoutant les mauvaises. J’ai pensé à l’angoisse des proches qui aimeraient que les leur soient partout sauf là où ils sont. Et pourtant, aucune ville du monde n’est à l’abri.

Au final il reste une chose. Ou plutôt deux.

La première chose c’est l’espoir que les coups de fusil cesseront, et que tout ira bien pour tout le monde.

La deuxième chose, qu’on assume rarement, est le courage. On espère qu’en cas de mauvaises nouvelles chacun pourra s’armer de courage pour avancer. Parce que la violence, les abus de pouvoir, les injustices ne devraient jamais… Je n’arrive même pas à terminer cette phrase.

CIV chérie, te laissera-t-on cicatriser ?

D.

23.5.17

Comment très bien commencer sa journée !

C'est facile comme un jeu d'enfants et vous vous doutez bien que je ne vais pas refaire le monde. Je vais juste donner mes clés (universelles) pour être de bonne humeur dès le matin.

1. Prévoyez votre matinée.

 Vous allez au travail ? À la prière ? Vous restez dans votre lit ? Vous devez savoir parce que la bonne humeur ça se prépare. Ensuite il faut avoir des estimations horaires de réveil (pas celui qu'on repousse 4 fois, le vrai), et de sortie (est-ce que je veux sortir 15 min après mon réveil, 1h après ?). Tout est possible et tout est compatible avec la bonne humeur.

2. Prévoyez vos repas. 

Vous l'avez remarqué, ce que vous allez manger (ou en l'occurrence ce que vous n'allez pas manger) influe souvent sur votre quotient sourire journalier. Oui, avant de dormir vous devez connaître vos deux prochains repas. Alors ceux qui mettent 15 min entre le réveil et la sortie me diront que je suis folle et que c'est impensable. Et c'est en effet impensable, sauf si le petit déjeuner est déjà prêt, dans un Tupperware, un sachet fraîcheur, du papier alu, prêt à être emporter à notre réveil. Les autres peuvent, la veille, découper les fruits du jus du matin, préparer la pâte à crêpes du petit-déjeuner ou juste sortir la boîte nécessaire pour aller récupérer les BHB (Cameroonian only) chez Ma'a Bé. De même, savoir ce qui vous attend à midi vous donne une bonne raisin de sourire en sortant de chez vous.

3. Orchestrez votre levée. 

Savon ou gommage ? Radio (Infos ou divertissement) ou Playlist (Afro ou Jazz)? Talons ou ballerines ? Thé ou café ? En vitesse ou tranquillement ? Votre réveil est un show qui doit être préparé pour pouvoir en profiter et non pas le subir. Oui c'est le moment-clé de cette journée.

4. Fixez-vous des objectifs atteignables.

 Comme dans tout. Par exemple entreprendre sa lessive, son ménage, son tri de vêtements avant de sortir le matin, même partant d'une très bonne intention, peut se montrer très challengeant. Alors on fait simple.

Voilà. Après ces quelques clés je vais vous décrire mon début de journée idéal.

Se lever et respecter la première sonnerie du réveil. Mettre la bouilloire en marche. Se déshabiller. Laisser le thé infuser. Aller prendre sa douche. Faire sa routine visage. Mettre son repas de midi (cuisiné la veille au soir) dans la gamelle. Lancer le mix Deezer Jazz vocal. Découper une tranche de gâteau à l'ananas antillais (qui était au four quand on cuisinait le repas de midi). S'habiller avec les vêtements choisis la veille. Manger. Ranger la vaisselle sale. Mettre du rouge sur les lèvres. Fermez son sac avec la gamelle de midi au fond de celui-ci. Sortir. De bonne humeur.


Et vous quelles sont vos recettes "bonne journée assurée" ?

D.

28.4.17

Entre folie et inspiration

Morgan Gray? Anna? Elles ont toutes les deux à un moment donné de leur vie fait vivre pleinement l'une de leurs multiples facettes parce que ce sont des artistes dans l'âme. Génération 80, elles en auront vu et vécu des choses ces deux là.

Elles sont toutes les deux belles et rebelles. Elles sont toutes les deux profondément dans l'abstrait et le concret (finance pour l'une, marketing pour l'autre).

Alors même si les ressemblances peuvent sembler nombreuses, elles ne sont pas amies. C'est pire, et tant pis pour elles (ça vient de beaucoup plus haut), elles sont sœurs. Sœurs de sang (sinon ce ne serait pas drôle), sœur de lieu de naissance, sœur de date de naissance et sœur de mains de naissance. Oui fille de gynécologue ou venir au monde grâce à la même gynécologue, c'est pareil.

Oui vous savez depuis la première phrase que je parle de mes deux grandes sœurs Mei et Keds. Ne rentrant dans aucune case, elles sont pour moi des exemples du genre de femmes qu'on doit être aujourd'hui : unapologetic.

31 ans déjà et quelle chance on a de vous avoir. Que cette 31e année vous apporte pleins de surprises parce que comme vous le savez, la routine c'est boring. Ça sera mon seul souhait officiel. Du reste, je suis toujours aussi fière d'être la sœur des belles personnes que vous êtes.

Joyeux anniversaire à mes jumelles préférées ❤️.

11.4.17

La souffrance et toi qui

Il y a cette phrase que j'aime répéter souvent qui est : je n'ai jamais souffert.

Quand ma mère a vraiment cru que j'avais triché ou récemment quand elle a cru que j'avais annoncé cette nouvelle premièrement à quelqu'un d'autre qu'elle ? Quand j'ai eu 10,0 au bac ou quand j'ai eu 3 de moyenne en année de médecine ? Quand la comorienne m'a traitée de tous les noms ou quand j'ai tardivement réalisé que Brice avait raison et qu'on doit prendre les gens comme ils sont ou les laissé ? J'ai eu le cœur qui a fait très mal et qui continue par moment de saigner pour certaines choses. Et pourtant ce sont des épreuves, je n'ai pas souffert, je n'ai jamais subi plus que ce que je ne pouvais supporter.

J'adore ce que je regarde dans la glace, et je suis fière d'être là où je suis aujourd'hui. Parce que malheureusement ce n'est pas donné. Ce n'est pas donné d'assumer son présent et son passé alors je vais m'adresser à toi.

Toi qui as bavé sur des profils toujours plus beaux sur LinkedIn, sache que tu as toujours été plus compétente, eux sont juste passés à l'action, au concret, bref sont sortis de l'écran.

Toi qui as des projets de fous mais qui sont encore méconnus chez nous et ne nourrissent pas leurs hommes ? Arrête de t'investir dans des plans C. Le plan B doit être et demeurer ta couverture, ton moment bonheur, ton moment épanouissement, le tout financé oui par un plan A. Mais jamais au grand jamais t'y ne tomberas dans quelque chose qui ne te nourrit bien, ni te passionne vraiment, au nom du devoir, du je dois sortir, du il faut bien. Never settle for less.

Toi qui vois l'âge comme un méchant rappel du temps qui passe et de ce que tu n'as pas fait, sais-tu combien de malades auraient voulu être à ta place ? Sais-tu qu'en se levant ce matin le soleil voulait t'éclairer toi ? Ce n'est pas facile mais quelqu'un qui vit dans le passé n'a pas le droit de jouir du présent. Le présent appartient à ceux qui l'embrassent, de toutes leurs forces. Eux, sont les élus.

Toi qui te sens mal/nul/faible et attends d'être relevée, on pourrait te relever, tant que ce qui est dans ta tête n'est pas passé, tu retrouveras la route qui mène aux nuages gris. Il faut créer un temple prêt à recevoir les bonnes paroles pour qu'elles soient efficaces.

Toi qui fais la danse bafia*, la rigueur et la constance doivent devenir tes meilleurs amis. Au lieu de gâcher les efforts, on apprend à les valoriser, notamment avec encore plus d'efforts, qu'ils ne sentent pas trop seuls ces braves gens (oui je personnifie les efforts).

Tu vois ce visage ? Tu vois ces mains ? La seule certitude est que tout y est pour trouver épanouissement et bonheur. Encore faudrait-il être un élève assidu et apprendre patiemment à les trouver.

Toi qui lis, partage, trop de gens ne savent pas, ne savent plus...

8.4.17

La belle et la bête façon Hollywood

Dès les premières secondes je frétille d'impatience. À quand remonte la dernière fois que j'ai vu le petit jingle Disney avec le château ? Trop longtemps. Mais oh, ce n'est pas le fameux château de la Belle au bois dormant mais celui de... La bête ?



Ce qui m'aura rendu la plus heureuse est sans aucun doute le fait que mes chansons préférées de la BO ont été gardées dans le film. Parce qu'en effet je suis la fille qui a un certain nombre de BO de films Disney sur son disque dur.

Mais revenons à nos moutons. Cette BO en plus d'être fidèle était originale. Ma chanson inédite préférée est celle que la bête chante au départ de Belle. (Le titre, Evermore est ici)

J'ai envie de vous dire que ce film est un délice, avec mon accent le plus Louis XVIe. Oui ils ont vraiment fait l'effort d' apporter beaucoup de France (pays de l'intrigue) dans le film. La mention spéciale va aux accents très francisés des voix anglaises.



Petite pause sur la bibliothèque de la bête. 
Est-ce possible d'avoir une salle aussi magnifique chez soi ? Est-ce possible de ne vivre que dans une salle de cinéma ou dans le rayon livres de la FNAC ?

Le papa de Belle, Maurice

Emma Watson a crevé l'écran de sa naturelle beauté et de son évidente gentillesse. Les voix des chanteurs étaient sublimes, et on a gardé le côté décontracté (notamment avec le père de Belle et l'excentrique LeFou) du monde Disney, malgré le sérieux de la malédiction qui pèse sur le château.

LeFou (Gay or not gay ? Don't care here !)

Aux grands disneyeurs, si ce n'est pas déjà fait, courez voir ce petit bijou. Aux autres, laissez-vous tenter, vous ne le regretterez pas.

N'hésitez pas à revenir me laisser un commentaire pour me dire ce que vous avez pensé du film.

xx,
HD

PS: Fans de Downton Abbey ? On retrouve notre cher Matthew Crawley, je veux dire Dan Stevens, ou plutôt devrais-je dire "La Bête", et il est toujours aussi charmant.

6.4.17

Un jeudi de merveilles


Cette journée a commencé comme toutes les autres : moi bagarrant avec ma couverture et mes différents réveils. Ensuite je recevais un technicien Orange. Ce fait, insignifiant pour vous, était pourtant énorme pour moi. Pour la première fois de ma vie, j'ai une box internet, et un décodeur tv, comme les grandes personnes.



Jusque là je payais le Wi-Fi plus ou moins stable de la résidence dans laquelle j'habite mais un événement m'a fait réaliser que j'aurais prochainement besoin de quelque chose de stable et de qualité. Donc pour la première fois, je me suis connectée à mon réseau.



Autre première du jour ? Je me suis acheté mon premier téléphone fixe. Oui une fois de plus c'est banal, et pourtant... C'était juste avant de faire ma première pose de semi-permanent de ma vie. Le tout ? Par une belle journée ensoleillée.


La jeune femme, qui s'est occupée de moi chez Body Minute, Natalia, est de ceux là qui irradient les lieux qu'ils traversent de rayons de bien-être.
En fait je ne sais pas trop comment conclure cet article. En rentrant chez moi, il y aura la soirée à thème 'Alice aux pays des merveilles' et je sais déjà que je vais bien manger et bien boire.


Être heureux, c'est dans les petites choses, et les dans les grandes choses. Et comme je ne le dis pas assez, être heureux c'est tout le temps, un jour à la fois.
Hopefully yours,
D.

5.4.17

Celles qui étaient cachées

J'ai regardé Hidden Figures et ce film m'a fait réfléchir.


Je me suis rappelée qu'à une époque de ma vie je voulais devenir médecin. Je me suis rappelée qu'à une époque de ma vie j'adorais les maths.
Je me suis rappelée qu'à une époque de ma vie je voulais être intelligente, non, un génie.

4.4.17

Ils vont tuer la musique urbaine camerounaise

Vous êtes camerounais ? Bienvenue à bord ! Team 237 represent everywhere we go !

Grace Decca, Richard Bona, André Marie Talla et de nombreux autres sont nos fiertés intemporelles. Mais on a grandi (nous génération 90) avec le bikutsi de Govinal, et le Makossa de Sergeo Polo ! Les plus bassa d'entre nous récitaient Bantu Po Si mais quoiqu'il en soit, Koppo nous a tous mis d'accord ! Puis rien ! On ne sait pas trop où sont passés nos chanteurs urbains.

Mais ça c'était avant. On est arrivé à une étape de cette belle musique urbaine où n'importe quel DJ pouvait animer toute une soirée avec les sons de chez nous ! Francophones, anglophones, dualaphone, neobendskineurs, les gos, les gars, ils sont tous venus sortir le son, ont remis des expressions au goût du jour, et produits de très beaux visuels. On n'avait plus à rougir de nos clips, on n'avait plus rien à envier à nos voisins naija, nous aussi on faisait le bon taf !

Et pourtant, aujourd'hui en 2017, force est de constater que les gars ont pris le pistolet et se sont tirés des balles dans le pied, seuls, comme des grandes personnes.

Les gars pensent qu'ils sont déjà arrivés ! Comme on récite les chansons des gars à Babi et à Loubev ils sont sûrs que non, la musique là c'est pour eux. On a tellement dit qu'on les aimait et qu'on les inviterait à nos mariages qu'ils ont vraiment cru qu'ils avaient fait mieux que se pa pou dat. Comme les gars prennent l'avion, décrochent les trophées sur le plan continental, et se font payer de gros cachets, ils ont oublié la vieille marmite ! Oui, vous savez, la vieille marmite dans laquelle on faisait les bons sons.

Les gars ont oublié qu'ils ne sont pas là où ils sont parce qu'ils sont plus forts que quelqu'un d'autre, ils sont là où ils sont parce qu'ils nous avaient servi des choses inédites, de qualité, qui nous donnaient envie de marquer "#Team237" partout.

Achombo House. Kumba Market. Kemayo. Je suis bolè. Kossa Moi ça. Ca$h. Hein Père. Trowey. Ça sort comme ça sort. Comme Moundi. Whatsapp. KDT. Ndutu. Coller La petite. Chakara. Kaki Mbere. Ancien Combattant. E go beta. Babaah. Wule Bang bang. Mboa Girl. Chop No Dey. Sponsor. Bennam. Pyromanes. This Life. Jackpot. Rastafari. Fap Kolo.

Voilà les titres auxquels je pense, one shot ! Je pourrais remplir l'article de titres, et vous aussi, mais vous avez compris, les gars nous ont fait de belles choses ! Et les marques avaient même compris leur importance, à l'époque déjà Krotal (il me semble que c'est lui) et MTN déjà avaient collaboré.

Il y a quelques années ce même MTN remettait le couvert avec un festival qui faisait la part belle à cette musique urbaine. Depuis, l'annuel Douala Hip-Hop Festival essaie de faire le travail. Je dis "essaie" parce que finalement ce n'est pas à eux de le faire ! Et comme tout bon camerounais qui se respecte, je ne peux pas ne pas taper sur les fonctionnaires ! Que fait le ministère de la culture pour soutenir cette nouvelle scène ? Que font les grands groupes pour accompagner voir créer des choses ? Mais surtout que font les artistes ?

Arrêtez d'acheter les vues, on vous voit !
Arrêtez de chanter la même chose, on en a marre !
Arrêtez de manquer de respect à vos fans !
Arrêtez de ne pas faire d'albums !
Arrêtez de vous entourer des mauvaises personnes !
Arrêtez de ne pas être consistants !
Arrêtez de tout tester !
Arrêtez de vous éloigner de ce pourquoi on vous a tant aimé

Nous on est là, on veut vous soutenir, on peut vous soutenir, mais on dirait que le vent qui soufflait dans votre sens faiblit dangereusement.

Aujourd'hui, le seul et unique label qui fait les choses, de A à Z, vous le connaissez, je ne vais même pas le nommer ! Ils ont DES artistes, DES projets (peut-être même trop), DES visuels, bref hein, tous les jours je bow down.

Et pourtant j'ai mal en écrivant ces mots. Il y a trop d'artistes 237 que j'aime. En fait je les aime tous, et j'ai beaucoup de respect pour tout ce qu'ils ont fait jusqu'à aujourd'hui. Mais on ne peut pas (s')investir dans une industrie qui ne s'aide pas elle-même.

Parce que si on devait arrêter les compteurs aujourd'hui, vous pouvez être sûrs que dans 20 ans, nous génération 90, nous chanterions toujours "associé" et "you must calculer", mais pas forcément vos titres.

Let's do better !
Avant que...
Bref. C'était moi.

HD

3.4.17

Sheru, the Lion


Chers lecteurs,

Ce soir j'ai vu le film 'Lion' au cinéma et j'avais complètement oublié que c'était le titre du film, jusqu'à la fin de celui-ci. Et pourtant ce mot, lion, apparaît alors comme une évidence. Le fait de savoir que c'est une histoire vraie donne une tournure particulière à la fin du film et je m'arrêterai là pour ne pas spoiler.



Je n'assume pas l'état dans lequel j'étais en sortant du cinéma, heureusement j'ai rencontré K, autre adepte du cinéma en solo. Mais me voici prête à replonger dans ce que ce film a provoqué en moi. Je me suis demandée en sortant de là si j'étais orpheline de père et de mère, si je n'avais aucun frère, aucune sœur. Le mot famille avait un tout nouveau sens.

Qui sont les membres de notre famille ? Ceux qui ont le même sang que nous ou ceux qui nous connaissent mieux que nous ? 

Peut-on décemment être heureux en sachant que quelque part, quelqu'un dont on partage le sang est malheureux ? 

A-t-on le droit de devenir orgueilleux lorsqu'on parle de nos proches alors que finalement mère nature a juste été assez bonne pour nous les prêter ? 

Est-on la meilleure personne qu'on peut être compte tenu des cartes qu'on a en main ?

Ça fait beaucoup de questions. Et malheureusement je n'ai aucune réponse. Juste le souvenir des larmes chaudes. Juste l'impression de vouloir disparaître. Parce que cette vie si belle qu'est la mienne, j'en viens à me demander si je la mérite.

Lion.

La belle histoire de Saroo, le petit-frère de Guddu, vous devez l'entendre.


Hopefully yours,

D.

2.4.17

Mon frère est toujours autiste.

Avril rime avec poisson d'avril pour certains, avec autisme pour d'autres.

Non malheureusement si vous êtes nouveaux ici je ne vous rappellerai pas ce qu'est l'autisme. Mais vous pouvez toujours lire mon humble explication ici. Les autres, continuons.

Vous savez l'amour que je porte à mes proches. Vous savez aussi (je le racontais ici) que j'ai le prénom et le nom de ma grand-mère, et mon frère le prénom et le nom de notre grand-père, ce qui fait de mon frère mon mari. Il s'agit d'un heureux foyer monogame (n'écoutez pas ce que mes deux autres cousines du même prénom que moi diront).

Et pourtant je ne sais pas ce que mon frère a mangé depuis Août. Je ne sais pas s'il est tombé malade ces derniers mois. Je ne sais rien du quotidien de mon frère. Comment dormir sur mes deux oreilles alors ? Eh bien, il a la mère qu'il a alors le risque est minime. Oui. Tant qu'elle sera en vie, tout ira bien pour lui. Et pourtant si deux choses sont sûres, c'est que mon frère sera toujours autiste et que ma mère... Disons que ma mère n'est pas (encore ?) omnipotente.

Alors il faudra bien que je reprenne ma place d'épouse qui a trop souvent laissé sa belle-mère tout faire. Serais-je à la hauteur ? Non. C'est une évidence. Je suis moi-même trop incomplète. Mais est-ce qu'il aura toujours ce qu'il faut ? Tant que je vivrai et que je serai apte à travailler, oui.

Parce qu'on n'a jamais choisi l'autisme. D'autres l'auraient même avorté. C'est l'autisme qui nous a choisis et on fait avec. 

Mon vœu le plus cher est que mon grand frère développe une certaine autonomie. Malheureusement, as it takes two to tango, it takes a lot to implement things, to review them, keep an permanent eye on them, etc. And personally I didn't make the choice in my life to be my brother's "ton pied mon pied".



2017. Here's where I am. Already dreaming about this new home and this second bedroom with "M&L" on the door. A second bedroom for big bro and lil sis so that they always know that wherever we are, there's always a place for them in my house.

Future. Futur. Incertitudes.
                          Certitudes. Présent.
                                             L'aimer follement de loin.
                                                           Préparer le pire.
Rêver d'une vie épanouie pour mon frère.
               La vie... Celle qu'on nous a imposée.
                              Et.
                                  Ce qu'on en a fait.


Debora.
Toujours la petite sœur de Luco.

1.4.17

L'histoire du boudin noir aux pommes

C'est un peu un attrape-clic que d'appeler cet article l'histoire du boudin noir aux pommes puisque je ne me rappelle même pas de l'histoire.



J'ai beau cherché, je n'arrive pas à me rappeler où précisément et quand est-ce que j'ai mangé ce plat pour la première fois. La seule chose que je sais c'est que j'ai adoré et quand c'était proposé au RU à Nantes je fonçais dessus, même si je les trouvais un peu avares en pommes.

Il y a quelques jours, j'ai voulu tout reprendre en main. Alors il y a encore une lessive que je dois faire tourner (faute de monnaie) et des marmites qui me regardent, mais je me suis reprise en main. Je me force à nettoyer directement après avoir mangé. Je prépare toutes mes affaires avant de me coucher. Je plie et range directement tous les vêtements. Parce que je suis quelqu'un qui reporte à plus tard les tâches ménagères. Ce manque d'organisation qui ne touche heureusement que mes 16m² me fait perdre beaucoup de temps (évidemment), et me fait me retrouver le week-end en me demandant ce que je vais manger, parce que j'ai vécu au jour le jour.


En rangeant donc, j'ai décidé que mes livres de cuisine allaient m'aider à choisir mes plats du week-end, à faire les courses avant le week-end et à cuisiner ce qui me faisait plaisir. C'est ainsi qu'en feuilletant, je suis tombée sur cette recette de boudin noir que de vous à moi je n'ai pas regardé tellement c'est simple.



- Il faut découper ses pommes et les faire revenir à la poêle avec du beurre salé.
- Il faut faire cuire à feu moyen ses boudins sur une poêle , et voilà tout est fait !



Mes conseils ?
* Rajouter des gouttes de citron sur les pommes pour qu'elles gardent leur belle couleur.
* Prendre le temps de faire cuire ses boudins et les piquer avant parce que si on est pressée comme moi , ça cuit trop vite, et ça "déborde". Pour les jolies photo, on repasse alors.

Ce qu'il y avait de beau et de bon dans ce plat, c'est qu'il m'a rappelé mes magnifiques années nantaises. Et il m'a permis de me rappeler à quel point la pomme cuite (surtout accompagnée de beurre salé) était délicieuse. Il en faut peu pour mettre de l'ordre dans sa vie, économiser quelques pièces ou retourner dans le passé. Mais surtout, il en faut peu pour être heureuse.

Sur ce, je vous dis bon appétit !

Hopefully yours,

Deb

26.3.17

Je ne veux pas que tu sois heureux

Je ne veux pas que tu sois heureux, parce que je me suis rendue compte d'un truc simple.

On prie, croise les doigts, espère que certains trouveront le bonheur, le vrai. Et pourtant quand ça arrive, on n'arrive pas à se réjouir, ou alors les rires sont mêlés aux larmes. Des larmes chaudes de tristesse prennent le contrôle de notre visage et on n'y peut rien.

Comme vous le savez, l'être humain est un être naturellement égoïste. Alors on ne peut pas s'empêcher de constater que le bonheur de l'autre met surtout en avant le fait qu'on n'est pas, ou alors qu'on n'est plus indispensable. On en est pas forcément au "c'est bon, je n'ai plus besoin de toi, au revoir !" , mais pas loin. Parce que ce bonheur qu'on a tant souhaité à l'autre, ne nous inclue pas.

L'accomplissement personnel, le mariage, les promotions, sont autant de choses qu'on souhaite à nos proches, mais on sait que si avancer fait partie de la vie, avec le temps, nos "proches" prennent de moins en moins de place. On les aime toujours autant, on a juste moins besoin d'eux constamment. Et ça fait mal.

Ça fait mal de les voir sourire alors que ce n'est pas de notre faute. Ça fait mal de liker leur réussite. Ça fait mal d'envoyer ces émojis avec les yeux en coeur car au fond on a mal.

J'ai mal de perdre l'ami que tu es, même si je suis heureuse de la grande personne que tu deviens.

C'est court mais le message du jour était simple.

Je ne veux pas que tu sois heureux, c'est pire !
Mais ne m'oublie pas trop.
En tout cas moi, je ne le ferai pas.

24.3.17

A mon blog

Cher blog, si je t'écris ce message, c'est parce que je ne te l'ai jamais dit. Alors aujourd'hui je le fais : tu m'as sauvée.

Tout ce que je suis et tout ce que je ne suis pas aujourd'hui c'est grâce à toi parce que tu m'as permis de gérer l'excédent, le trop-plein. Tu m'as permis de rire, de pleurer, de penser, bref de vivre en prose.

Quand on me demande à quoi sert un blog, je ne sais pas quoi répondre mais finalement je devrais dire qu'un blog c'est un troisième poumon, ou un deuxième cœur.

Un blog c'est presque aussi bien qu'un appareil photo parce que ça fige le temps. Et on permet ainsi à d'autres d'entrer dans notre univers. Ils ne s'y sentiront peut être pas à l'aise, mais qui lit des mots, s'approche, se rapproche de l'auteur. 

Moi finalement, en les écrivant ces mots, je me suis rapprochée de moi. Je n'arrive pas à croire que j'ai écrit tout ce qu'il y a ici (plus de 200 articles).

Mon blog adoré, tu m'as préservée de la dépression, tu m'as offert des fleurs pour chacune de mes réussites, et appris une leçon pour toutes les étapes de ma vie.

Écrire me garde vivante, et à ma mort, mes écrits survivront : le bonheur absolu.

Je vais m'arrêter ici mais t'ai-je dit merci ? 

Et à toi chère écrivain, je t'aime comme jamais. Tu as enfin un travail, qu'est-ce que tu attends pour conquérir le monde ? 

Let's meet again, on the hills love.

D.

10.3.17

Story #12 : Ce réconfort

Croyante, brave, je mets mon espoir en l'Eternel
Il me permettra de sortir vainqueur de toutes les batailles.

Pourtant ce bonheur absolu n'est pas total.
Pourtant j'ai encore à donner et à prendre.

Parce qu'aux heures les plus sombres du siècle, je crainds pour toi.
Parce que quand gronde le vent, tes bras je cherche.

Parce que la folie m'anime, que mes pensées sont déchaînées.
Parce que cet absence ne sait se faire que plus lourde.

Voici quelques mots de Dany.

3 ans. 3 ans que Dany et Billy se sont trouvés, pour se séparer, se retrouver, et finalement s'éloigner.
Billy est un bon viveur, un technicien. Carré dans tout ce qu'il fait, il profite de la vie, et finalement les histoires de coeur pour lui c'est un grand mystère.

Dany elle a toujours pensé être une experte des histoires de coeur. Dany a cru que lire tous les livres à l'eau de rose, suivre les histoires qui finissent bien malgré les hauts et les bas, c'était suffisant pour mener sa propre barque. Elle a toujours idéalisé les histoires, son histoire et son Billy.

L'erreur de Dany et de Billy ? Avoir oublié que les gens ne sont rien de plus que ce qu'ils sont. Tout le monde a une nature qui lui est propre. Billy c'est un fonceur qui ne se prend pas au sérieux, et qui est bien trop zen. Ca, Dany l'avait oublié. Dany, c'est une surexcitée, qui veut tout bien faire, tout planifier, oubliant des fois de vivre et de profiter.

Ces deux là se sont peut-être trouvés, mais ils ne se sont pas connus. Ont-ils voulu se connaître ? Rien n'a été fait pour que ça marche. Personne n'écoutait l'autre. Personne ne se mettait à la place de l'autre. Personne ne souffrait pour l'autre. Comment avancer si on ne partage pas les peines et si on essaye pas de comprendre les peines les uns des autres ? Comment avancer sans savoir si on veut tous les deux avancer et dans ce cas, dans la même direction ?

Ils se sont laissés porter. Ils se sont laissés porter par le fait d'être bien à un moment donné x. Ils se sont laissés porter par le fait que sur le papier ce n'était pas trop mal. Du coup ils n'ont absolument rien vu venir. Cons, et aveugles, ce fut beau !

Billy a entrouvert les portes de l'enfer, malgré lui, et ce qu'il a vu n'était pas joli. Dany peut dire aujourd'hui à quoi la déception/la colère/la tristesse (les trois ensemble) ressemblent. Sans plus d'ironie, ce n'était pas du tout joli. Au passage, il ne restait rien, juste des lambeaux de... Ah de rien. Il ne restait rien. Le bonheur est un sentiment tellement fragile et mensonger.

Dany s'est bien faite avoir. Tous les ingrédients de la parfaite histoire étaient réunis, mais le goût ne pouvait pas être plus amer. Billy pensait naïvement que tranquillité, amusements, confiance mutuelle et silences pouvaient être compatibles.


Parce que tu me connais.

Parce que tu sais.

Bonne année chouchou.

Je nous souhaite le meilleur mon amour.


Dany ne fait que se demander quand a eu lieu le dérapage. Il était tout le long.
Billy ne fait que se demander s'il la connaissait. Oui et non.

Si c'était juste un unhappy ending.
Dany, croyante, brave, pensait être passée à autre chose.
Dany pensait que tout était fin prêt pour Franck.
Ce message adressé à ce dernier fut la goutte d'eau.
Billy je t'attends.

Elle avait besoin de Billy.
Fermer les yeux sans lui était de plus en plus compliqué.
Et pourtant comment faire quand la porte a bel et bien été claquée ?
3 ans de sa vie passée, et pourtant...

Tous les matins, elle brûle ce chapitre.
Et tous les soirs sur sa table il est là, parfaitement relié.
Parce qu'elle a peur d'être devenue folle.
Parce qu'elle a peur de ne jamais guérir.

Alors la nuit, des fois pour être tranquille, Dany écrit des mots en italique.
Et elle termine toujours ses écrits de la même façon :

PS : Jouer avec Cupidon, c'est bien trop dangereux

Parce que Dany est chère à mon coeur et qu'aujourd'hui, enfin, je laisse un peu de place à sa mélancolie sur mon hopeful blog.

Avec un peu de chance, ça lui fera du bien.

D.

8.3.17

Pourquoi la JIF m'énerve

Se réveiller, se demander quel jour on est. Parcourir le fil d'actualité et réaliser que c'est la journée internationale de la femme. Râler et retourner se coucher.*

Au-delà du fait de ne plus fixer cette date dans mon subconscient, cette date, cette journée m'irrite profondément. Et je pèse mes mots. J'ai l'impression que le XXIe siècle est celui des lobbies (ceux qui ont plus d'argent que les économies de ta famille sur plusieurs générations) et des soi-disantes minorités. Aujourd'hui c'est vraiment chaud.

Le problème quand on est une femme à la base, c'est qu'il faut prendre encore plus soin de soi et encore mieux paraître. Parce qu'une femme négligée c'est sale et/ou il s'agit d'une homosexuelle. La question "pourquoi tu ne te maquilles pas ?" ou "Pourquoi tu ne te coiffes pas" n'est que trop récurrente alors qu'en vrai, si on creuse, elles s'en foutent de TON apparence, ça sert surtout à les comforter dans leurs places de femmes bien comme il faut (selon qui ? C'est un autre sujet.)

Aujourd'hui quand tu es une femme, tu dois expliquer pourquoi tu aimes jouer à la femme au foyer malgré ton très gros salaire. Aujourd'hui quand tu es une femme tu dois t'insurger devant l'écart de salaire immense entre les deux sexes. Aujourd'hui quand tu es une femme tu dois beaucoup de petites choses, et ça a arrêté de me faire chier, ça me dépasse.

Ça me dépasse parce qu'en plus quand tu es chrétien non catholique, il faut expliquer si ça veut dire que tu appartiens aux églises réveillées. Parce qu'en plus quand tu es noir, il faut aussi être pro-noir, être d'accord sur le fait que le racisme anti-blanc n'existe pas et que non All Lives ne matter pas.

Il y a trop de cases dans lesquelles on nous met et si je n'ai pas choisi d'être noir, je n'ai pas choisi d'avoir un vagin entre les jambes. Alors je ne vois pas ce qu'il y a à célébrer là. Est-ce que la femme est un être extraordinaire ? Oui. Et je dirais même la femelle de manière générale. Est-ce que je pense que cette journée sert à quelque chose ? Non. Pas plus que la saint-Valentin ou le Black History Month tant qu'on y est. Je célèbre les camerounais, l'Afrique, les femmes, l'amour tous les jours. Alors...

En plus le pagne de la journée internationale de la femme au Cameroun ne cesse de s'enlaidir. 

Bref pour lire une plus hopeful Deb sur le sujet en 2014, c'est ici. En attendant celle de 2017 vous dit "c'est la fin".

HD

*Le pire ? On n'était pas le 8 mars (mais le 6), et je ne suis pas allée le coucher, mais ça faisait bien de l'écrire.

3.3.17

Et si à votre réveil vous voyiez la mort ?

Il y a un peu plus d'un mois je posais les questions suivantes sur mon compte instagram.

Et si à votre réveil, vous voyiez la mort, que feriez-vous ? Que lui diriez-vous ?

J'avais été inspirée par ma visite le jour même au Musée d'Orsay et par ce magnifique mais troublant tableau.

La jeune fille et la mort. Marianna Stokes. Vers 1908.


Cher lecteur, que ferais-tu ? Voici ce que certains disaient.

Pardon, pas maintenant hein, je me recouche tranquillement. Diomaka

Comme pour retourner rattraper ce qu'on n'a pas pu faire, ou ce qu'on n'a pas assez fait. Comme pour essayer de monter sur un escalator qui descend. Comme pour inverser la courbe du temps. Parce que si finalement on se recouche, on ne la voit plus la grande faucheuse. Si on se recouche, plus rien de tout ça n'existe. Si on se recouche, on peut y échapper.

Pardon la go comme tu vois la c'est mauvais i beg laisse moi passe ta route!! Rolande

Ici, ce n'est pas la fuite en avant, mais la "bagarre" en avant. Tu es là ? Ok ! Tant mieux pour toi ! Moi je ne t'ai pas prévu donc je vais continuer ma route, et tu as tout intérêt à me laisser passer. Le doute n'est pas présent ici, madame la faucheuse n'aura pas le dernier mot. C'est comme ça. Un peu comme si, alors qu'on sentait les forces nous quitter, on se cramponnait fermement à la vie.

Je vais dire qu'elle s'est trompée de destinataire oh. Stella

De l'humour pour s'en sortir, voilà de quoi il s'agit pour moi. Et pourtant, c'est sérieux. Elle est bien là, mais peut-être pas pour la bonne personne. Tout le monde peut se tromper alors pourquoi pas elle ? Oui il doit y avoir une erreur sur la personne parce que la personne qui doit s'en aller aujourd'hui, ce n'est , de manière certaine, pas elle.

Hello, mes filles vivront-t-elles longtemps? Seront-elles heureuses? Partons alors. Nouss

On touche à la fin de ces réactions avec beaucoup de tendresse. Tendresse comme seul un coeur aussi grand que celui de Nouss en a le secret. Parce que la mort, elle est là, là pour elle, pas pour les autres. Alors oui, allons-y, mais s'il vous plaît, rassurez-nous ?! Nos amours iront bien hein ?

Le temps passe si vite. Lionel

Terminons avec ces mots, pleins de sagesse. La phrase apparait comme une morale, comme le point final d'une vie remplie. Remplie de larmes, d'échecs, de rires, de réussites, d'amours, de souvenirs. Cette vie a été tellement remplie que finalement, on n'a pas vu le temps passer. Et c'est déjà la fin.


Je ne comptais pas faire un article comme celui-ci, mais ces belles réactions méritaient d'être partagées. En ce qui me concerne ? J'ai bien compris que la mort ce n'est pas que pour autrui et que moi, demain, à 23 ans, je peux aussi partir. Alors si la grande faucheuse était devant moi ? Je lui demanderai juste de me laisser le temps de ranger ma chambre. Laisser un tel bordel en cadeau d'adieu ne m'arrangerait pas.

Portez-vous bien chers lecteurs,
Chérissez-les vôtres et surtout,
Aimez-vous comme jamais,
Personne ne pourra le faire mieux.

Hopefully yours,

Deb

17.2.17

Septième hiver

L'hiver de l'autre côté des tropiques ce n'est pas exactement le verglas, les sous-pull et le chauffage à fond. Puisque même durant leur hiver, les tropicaux trouvent que le climatiseur n'est pas assez froid.

Du coup arrivé ici c'est la surprise. 

C'est l'histoire d'une tropicale, qui ne connaissait de Mbeng que l'aéroport Roissy CDG. Et le chemin en taxi jusqu'à ce petit hôtel particulier à Vavin, près d'un futur lieu incontournable de sa vie, la gare Montparnasse. Ce matin là donc, après avoir déposé ses bagages, elle ressortait faire des courses et découvrir la capitale. Alors oui on était en Été. Alors oui le soleil dehors éclairait bien tout en cette journée d'août. Mais était-ce vraiment nécessaire de mettre la climatisation à fond dans le hall de l'hôtel ?

La porte était simplement ouverte. Pas de climatisation. Mince alors. Le froid de Mbeng (après vérifications, la minimale le jour de mon arrivée en France était 19°. J'ai honte).  Force est de constater qu'à mon sixième hiver j'ai enfin accepté le froid (le vrai) dans ma vie et que durant ce septième hiver, je trouve qu'il a autant sa place que ses trois saisons sœurs. C'est le cycle de la vie. C'est l'occasion de porter des bottes à talons, de ressortir ces belles écharpes, et surtout, de profiter du plaid à volonté.

Comme quoi on s'habitue à tout, ou pas...

Je ne sais pas si j'irai jusqu'à dire que je suis habituée. Est-ce qu'une tropicale peut vraiment s'habituer au froid ? En tout cas plusieurs personnes ont passé beaucoup plus d'hivers que prévu. Plusieurs personnes ont enfin fui cet hiver. Parce que l'hiver c'est bien la période de l'année où on se remet en question. Quelles sont les raisons pour lesquelles on "supporte" cet hiver ? Pourquoi ne pas être sur une plage caribéenne ou plus humblement dans un taxi à Yaoundé ?

On a notre routine. On a accepté (ou pas) le cycle des saisons. En septembre on cherche la valise des pulls, c'est courant. Et pourtant, peut-être à cause de cette fameuse carence en vitamine D, il arrive ce moment. Il apparaît en hiver (ou peut-être en automne). Ce moment où on fait le point sur ce qu'on est, sur ce qu'on fait et d'où on se voit. Pourquoi est-ce qu'on y est pas ? C'est comme si à chaque fois que le froid s'insérait dans ce petit espace non couvert par l'écharpe, on se rappelait. C'est comme si toutes les fois où le froid a gelé nos mains, au lieu de se promettre de ne plus jamais oublié les gants, on se rappelait juste qu'on vient d'un passé, ou qu'on se dirige vers un futur où il n'y a rien de tout ça.

Les hivers se suivent et ne se ressemblent pas

Heureusement pour nous, on avance ! Heureusement pour nous, si on est là, c'est qu'on s'accroche à quelque chose et avec même un peu de chance, des fois on n'est pas tout seul. Heureusement pour nous, on murit. Parce que je vous assure que pour accepter l'hiver dans sa vie entre Septembre et Mai il faut faire preuve de beaucoup de détermination. Alors avant qu'on ne me traite de tout j'ai des preuves autres que ma mémoire. En septembre 2015, on a eu un 8° et des 9°. De même en mai 2013 en région nantaise on a eu des 5°, 6°, 7°  (jusqu'à 3° en région parisienne).

Pour vous dire que même le En mai fais ce qu'il te plaît là, si tu ne fais pas attention, c'est la maladie qui te plaira. Non l'hiver demande une concentration de chaque instant, sur de longs mois, et bravo à tous ceux qui tiennent ! Un grand penseur que je connais avais dit la vie est difficile partout, mais je préfère souffrir sous le soleil. A ce penseur, je dis j'arrive. Le temps de préparer mes valises (ce qui vu ce que je veux y mettre peut prendre plus ou moins de temps), et j'arrive.

Fille de l'équateur un jour, fille de l'équateur toujours ! D'ailleurs mes cendres ne pouvant pas être versées sur cette terre hivernale, j'ai plutôt intérêt à rejoindre le continent sur mes deux pieds.

Des bises.
De l'espoir, (toujours)

HD


15.2.17

C'est la vie

Quand contrairement aux autres, ton grand frère ne peut pas menacer les gens qui te dérangent à cause de son autisme, tu comprends très tôt que c'est la vie.

Quand ta grande soeur et toi n'avez vécu qu'en chassé-croisé et qu'elle aussi était trop loin pour faire quoique ce soit, tu comprends très tôt que c'est la vie.

Quand ta mère, qui est aussi ton père, qui rentre tard du travail, qui te fait des massages au beurre de karité après chaque piscine, qui consacre ses dimanche après-midi à tes dictées ne peut pas être la personne chez qui tu pleurniches pour rien, tu comprends très tôt que c'est la vie.

Quand c'est moche que tes parents soient divorcés, mais qu'être orphelin ça n'a pas de mot, tu comprends très tôt que c'est la vie.

C'est tout simplement la vie. Et la vie n'est pas une fatalité.

La vie c'est plein de pièces qu'on a entre les mains, et on doit se débrouiller pour tenir le coup avec ces pièces là et rien d'autre. Des fois on le comprend très tôt, des fois on le comprend très tard. Je l'ai compris (trop) jeune.

Et pourtant ça ne m'a pas empêché d'adorer mon grand-frère. Ça ne m'a pas empêché d’idolâtrer une grande soeur située à des milliers de kilomètres. Ça ne m'a pas empêché d'aimer mon père absent. Ça ne m'a pas empêché de penser que j'avais la meilleure famille au monde.

Au contraire. Ça m'a permis de pratiquer mon storytelling avec Elvira, ma poupée mousse de l'époque. Ça m'a permis de fouiller les cahiers/livres de ma soeur à la recherche d'évasion et d'inspiration. Ça m'a permis d'adorer ce que j'avais entre les mains, rien de plus. Ça m'a permis de me sentir en famille, au près de toutes les personnes qui m'ont ouvert leurs bras.

Parce que c'est la vie. Des choses nous sont imposées (les fameuses pièces). Et on en choisit d'autres (ce qu'on fait de ces pièces).

Pourquoi j'ai écrit ces mots ? Parce que j'ai réalisé que dire "c'est la vie" ce n'était pas se plaindre, ou être abattu, sans ressources. Dire "c'est la vie", c'est rendre hommage à ces pièces qui sont les nôtres. Ça m'a fait sourire, ça m'a fait me sentir bien, et je me suis dit que j'allais partager ça avec vous.

Ça tombe bien, vous êtes sur mon blog.

Des bisous.
HD

12.2.17

Et si finalement le Cameroun... #MyHopefulBrothers #5

Dernier article de la semaine.

Et si finalement il y avait un groupe de personnes payés en euros et dollars qui tiraient les ficelles dans le Southerns Cameroon.

Et si finalement Tchiroma était atteint de troubles psychologiques.

Et si finalement les anglophones voulaient en majorité l'unité.

Et si les francophones n'étaient que des petits égoïstes qui avaient jusqu'à récemment oublié la loi sur la décentralisation.

Et si les "métisses" francophones/anglophones ne savaient plus sur quel pied danser.

Et si les anglophones d'adoption étaient rejettés par l'Ambazonie en cas de sécession.

Et si finalement le drapeau, la constitution, les passeports de l'Ambazonie étaient trop prémédités.

Et si finalement j'avais appris à dessiner le Cameroun, en vain .

Et si finalement toute l'idée que je m'étais faite du Cameroun était basée sur zéro.

Et si finalement Ahidjo avait fait pire que la coupure d'internet aux anglophones.

Et si finalement la fête de la jeunesse a toujours été une parodie pour effacer le Plebiscite Day de l'histoire du Cameroun.

Et si finalement il n'y avait pas eu de Société Des Nations, d'allemands, de crevettes dans le Wouri

Et si finalement le Cameroun était une grosse arnaque ?

Il resterait toujours l'équipe de Football. Il resterait toujours la famille Decca. Il resterait toujours le Mont Cameroun. Personne ne pourrait enlever X-Maleya aux bassa ou les montagnes aux bamiliké. Personne ne pourrait enlever le camfranglais à toute une génération.

Le problème est que tout le monde veut manger. Tout le monde veut avoir un toit sur sa tête. Tout le monde veut rentrer chez soi sans croiser de militaires prêts à tirer. Et pourtant pour arriver à ça, les uns et les autres ne sont pas prêts à la même chose. Tout le monde veut le paradis, mais personne ne veut mourir. Tout le monde veut ce qui brille, mais tout le monde n'est pas prêt à aller le chercher.

Les camerounais veulent tous la même chose. Ils savent que le Cameroun va mal. Mais l'unité quant au plan d'action est inexistante. Alors vivons seulement. Peut-être que... Ou peut-être pas.

Vivons seulement.

J'ai donné et j'ai dit ce que je pouvais durant cette semaine.
Merci à ceux qui ont participé de près ou de loin.

Vous pouvez fermer cette page.
On a d'autres chats à fouetter.

D'ailleurs Bassogog a quel âge déjà ?
#Team237 Malgré Et Avant tout...

Deb

PS : BRING BACK OUR PUTAIN D'INTERNET

Read also :

Le droit de partir - MyHopefulBrothers #1






Pensées anonymes - #MyHopefulBrothers #4

11.2.17

Pensées anonymes - #MyHopefulBrothers #4

Merci à ceux qui ont joué le jeu de la  plus ou moins longue phrase.

Il n'est pire sensation que de se voir privé de parole lorsqu'on se sent déjà incompris.


La liberté quelle quelle soit est comme une liqueur, le peuple y goutte pour s'enivrer. Au Cameroun on a privé une partie du peuple de cette liqueur. Mais comme tous les stupéfiants le sevrage est souvent violent et cette fois ci je formule la prière que le peuple ne se laisse pas corrompre par quelques litres de bières. Mais qu'il revendique ce qui lui revient de droit. Et parce que plus on est de fous plus on rit j'aimerais tellement que ce combat devienne national.


Nous pensions tous être différents jusqu'au jour où nous sommes devenus plus intolérants que ceux que nous décriions.

Le système camerounais est une grosse autruche.


Je n'ai jamais été autant déçu par notre gouvernement. Je pensais quand même qu'il ne nous ferait pas subir certaines choses mais c'était un leurre. Et ça me brise et me rend méfiante concernant l'avenir.

Ici c'est la bas, la bas c'est ici, que ce soit ici ou là bas, au nom du vert rouge jaune étoilé, broda, sista, restons soudés; on est ensemble.



Read also :

Le droit de partir - MyHopefulBrothers #1



10.2.17

Et puis un beau jour - #MyHopefulBrothers #3

By a guest

Je ne compte plus le nombre de débats que j’ai eu avec des amis, des connaissances, des membres de ma famille, sur le sujet de l’état socio-économique du Cameroun, et du (non)gouvernement de notre cher pays.

A plusieurs reprises, on m’a dit « vous qui blâmez Paul Biya pour tout ce qui va mal, qu’avez-vous fait pour votre pays ? Qu’est-ce que les Camerounais font pour leurs pays avant d’attendre quelque chose de leur président » et moi à chaque fois, je reste bouché bée devant ce genre de questions, car pour moi, le débat n’est pas là.

D’après mon observation et mon avis personnel, le peuple Camerounais est un peuple apeuré, livré à lui-même, qui vit et subit tellement de d’injustice qu’il préfère en rire plutôt que de se plaindre. Se plaindre ? Mais se plaindre de quoi, à qui, comment ?

Nous parlons d’un pays où l’on peut difficilement faire confiance au système de santé, au système de transport, au système sécuritaire, au système sanitaire. Chaque Camerounais est garant de ces choses-là, me direz-vous ! Eh bien, je ne connais pas et ne peux pas m’adresser efficacement à chaque Camerounais. Chaque Camerounais n’a pas pour mission de veiller à ce que notre pays fonctionne correctement. C’est bien pour cela que nous avons un gouvernement, des hommes et des femmes, qui ont pour mission, au sein de leurs mairies, de leurs ministères, de leur présidence, de veiller au bon fonctionnement et à l’évolution sociale, économique, structurelle, politique du Cameroun. Le rôle des autres citoyens est de choisir les bonnes personnes pour accomplir ce travail, et leur faciliter la tâche en faisant leur part. Je le reconnais, ce n’est pas toujours le cas. Mais une fois de plus, je préfère me concentrer sur ce que j’ai le pouvoir de changer en tant que citoyen(ne).

Comment expliquer ce silence aussi lourd qu’il devient assourdissant, face à ce qui est appelé « le problème anglophone » de la part de nos dirigeants ? Je ne saurais même pas dire avec certitude ce qui se passe, car une fois de plus, au Cameroun, il est si difficile de faire confiance aux informations qui nous sont données ou que l’on trouve, même via des médias dits d’information.

Je suis attristée, lorsque j’observe de nombreuses personnes donner une autre tournure à cette situation, lorsque je lis des messages du type « ils nous font chier ces ambazoniens, à grever sans cesse, laissez-nous vivre » ou du genre « les francophone sont hypocrites et méchants, nous devons les tuer sinon ils nous tueront avant ». Ça m’attriste parce qu’au fond, je veux encore croire que la majorité des Camerounais ne sont pas de cet avis, la majorité des Camerounais comprennent le(s) réel(s) problème(s) qui est (sont) à l‘origine de ces manifestations, et la majorité des Camerounais désirent rester unis, vivre en paix et pouvoir faire confiance à son gouvernement pour le gouverner avec honnêteté et droiture.

Comment explique-t-on que des hommes et femmes soient emprisonnés et menacés de la peine de mort pour avoir manifesté leur mécontentement au vu de la situation qui est la leur ? Comment explique-t-on que les forces de l’ordre qui ont juré de nous protéger deviennent nos assaillants à partir du moment où on veut faire entendre nos voix ? Comment expliquer que ceux qui ont juré et promis de nous servir ignorent complètement et impunément les souffrances, les colères, les larmes et les peines de tous ces Camerounais qui au final ne demandent qu’à être considéré comme tel : des Camerounais à part entière et égale, ce qui leur revient de droit.

Je ne pense pas que nous soyons vraiment un pays de paix, comme nous avons l’habitude de le clamer. Je pense surtout que nous faisons partie d’une génération qui n’a jamais connu le changement, et donc qui n’y croit plus, à force de l’attendre en vain. Alors nous nous sommes résignés, à accepter la situation telle quelle, et à nous battre chacun, individuellement ou collectivement, à la rendre (la situation) plus « supportable ». J’admire les efforts que j’observe tous les jours à l’initiative de jeunes Camerounais, qui ne rêvent que de faire évoluer les choses, en mettant leurs savoir-faire, leurs passions et leur motivation au profit de tous. Mais je suis persuadée qu’on pourrait faire et avoir tellement plus, à ressources égales… Je suis persuadée qu’on pourrait avoir des infrastructures de meilleure qualité, des routes plus praticables, de meilleurs conditions d’éducation, de meilleures écoles, une meilleure valorisation de nos cultures, plus d’emplois, des hôpitaux et médecins plus fiables, un système carcéral plus digne, et j’en passe.

Je suis déçue et désabusée de la façon dont les choses sont gérées dans mon pays. Je le suis depuis un bon moment. Je pourrais passer à l’action, mais je l’avoue, je ne suis pas assez courageux (se), donc je ne peux qu’encourager et applaudir ceux qui ont le courage de descendre dans la rue et faire entendre leurs voix, malgré qu’on leur interdise le droit de protester. Je continue quand même de croire qu’un beau jour, beaucoup de choses iront mieux. Donc je vais faire ce que je peux faire : dénoncer, débattre, m’informer, informer les autres, et voter.

Ms.

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7.2.17

How I feel about 11th February - #MyHopefulBrothers #2


The GOOD thing about taking the time to write an article is that I can calmly collect and express my thoughts. That was also the refreshing thing about having a blog some of you may recall….or nah. Im thankful to Deb for letting me borrow her platform to express myself as a cool, calm and collected Jennifer. Not in the moment, from reading a Facebook comment or twitter mention or from hearing about the arrests, kidnappings killings of her brothers- Jennifer.

I am not new to the Anglophone problem. I was the best History student in my A Level class (A Grade of course) and it was beyond just listening for exams. I have a real passion for History, for stories that occurred before me and how they shaped the life I live now and how they may shape the life I lead in years to come. My History teachers had the same passion. I remember Mr Seino vividly. “Legend”, to say the least. He had taught my uncles and older cousins and had just moved to my school in Lower Sixth. I was nervous when he spoke of analytic thinking, essays, grading on 25 and no one scoring above 16. First day in class they let you know “World History” and “African History” are Paper 3 of the GCE A Levels and combine for 30%, Cameroon History is Paper 2 and is 40% and MCQs are Paper 1 and combine for 30%. You start thinking: to pass the GCE, I have to master Cameroon History then. Mr Seino could tell from the 1st day how much love I had for the subject. My 18/25 was no surprise in the 1st test. It is in that same light that Ms Akonumbo who taught African History fell in love with me and most importantly my Cameroon History teacher: Mr Tangong who is now of blessed memory.

My History classes felt like the movie Sarafina to me. I thought someone is going to break in here and arrest my teacher for constantly telling us: “The Foumban Conference was a SHAM!” I am grateful today for Mr Tangong who dared to teach the syllabus truthfully even if a lot of us may have listened for the sake of passing. I have engraved with a time stamp in my One Note my life projects/dreams and it includes “winning CNN African Journalist Awards for my documentary titled ‘My English Cameroon through My Eyes’”. It’s safe to say that I was always aware of being “ANGLOPHONE”. I want to trace back to the time when I first recall feeling Anglophone and not English speaking Cameroonian. Born in Yaoundé to a dad from Bouraka, somewhere in Mbam et Inoubou and a mom from Akum, I spent months every year of my life in Mile 4, Akum for as long as I can remember. I attended funerals, weddings, went to the farm, church, toghu-wearing festivals, spent 7 years in secondary education and had long holidays there. I took pride in that culture very young. I spoke Enlgish and French in school, at home and in Church and remember being “Miss Bilingualism” in High School. But that was never enough to make me feel like a Cameroonian alone and not ANGLOPHONE. “Anglos” and “Bamenda” were very common terms in the town where I grew up and for as long as I can remember; they were said with contempt and usually implied ‘primitive’ or ‘inferior’. It could have been for a young girl with shaved hair, or a girl with mixed coloured outfits or for those who simply didn’t express themselves in French properly.



Bamenda, where I come from was a symbol for all things English speaking. The best way I can describe Bamenda is HOME. Not just for me but for everyone. Life was gooooood in Bamenda. The town was clean, food was affordable, and crime was low. Bamenda to me meant being my brother’s keeper, a sharing people, a hardworking, just and resilient people. All I learnt in my History classes only went to cement that feeling. Bamenda had been one of the big four divisions of the British Administration in Cameroon which was split into Victoria, Kumba, Mamfe and Bamenda(later split into 3: Bamenda, Wum and Nkambe). British Southern Cameroons was thriving before independence. We had a parliament, airports, the CDC, secondary educations institutions and a functioning system of governance. We had the economic and political potential to become an important territory in Sub Saharan Africa. Somebody somewhere felt that we were going to be better off assimilated into Nigeria or into French Cameroun. And we found ourselves compelled to make a choice between the devil and deep blue sea. The devil here for Nigeria because we had lived with them for years and knew it was absolutely out of the question and French Cameroun, the deep blue sea from which we had long been separated and with whom we kept little or no ties and did not know so well. It was a marriage of convenience. Only difference in the English system, when you left your parents to become an adult you left for good with little or no advice and help afterwards. But in the French system, you parents continued to depend on you and you continued to depend on them.

This choice has lived to hunt Southern Cameroonians of several generations. Not because this marriage was destined to fail but because nothing was done to make it work. There has been systemic political and economic oppression of a formerly separate territory. There was no such place as Cameroes, Kamerun, Cameroon, Cameroun before 1884! What was formed by colonial masters, we took as our fatherland and we did nothing to make everyone in it feel like this was the land of his/her fathers in its entirety. The CDC that existed since 1947 is now completely run by French Cameroonians. Crude Oil was 1st discovered in the 80s in British Southern Cameroons and the SONARA created to manage it. After over 40years of independence, we still had no educational system and were threatened with complete eradication of what we managed. We were obliged to go to Yaounde to further education because there was simply no Anglophone school for Higher education. A series of strike actions including suspending schools led to the creation of the GCE Board in 1993 as well as the University of Buea.

The autonomy of Southern Cameroons has been systematically demolished since its independence on October 1st 1961. The creation of a unitary state and unitary political system and the centralisation of power in Yaounde have worsened the situation over the years. Important dates in Southern Cameroons history have no importance in the current state of Cameroun. Southern Cameroons is one territory which voluntarily elected to get into a union with La Republique du Cameroun on 11 February 1961. Nobody forced us into it although we were limited with our choices. Nobody can also forcefully keep us in it. This is not an ANGLOPHONE problem in the context of Cameroun because we all suffer from the effects of bad governance. This is a question of the self determination of a people who have felt like outcasts in a marriage they joined on their own. Treating it as a problem within Cameroon that can be resolved with governance adjustments is not enough. It is not a quest for decentralisation. It is a quest for autonomy. The question here is of the right to manage its legal, educational and political systems of governance whether that is within a greater union or not. 11th February is not only Nelson Mandela’s prison release date. It symbolises the start of a union in West and Central Africa of a people kept apart for over 40 years. Life had changed a lot and older people made a decision for the future of younger people and their generations to come. It was and is not impossible to make this Union work but today Southern Cameroonian YOUTHS are out again complaining about the same issues every generation complains about: “THIS UNION IS A SHAM AND DOES NOT WORK FAIRLY FOR ALL OF US IN IT.

11 February 2017 will be a day for me to reflect on the History of the place I come from, to mourn the current arbitrary arrests, internet shut down, injured and loss of lives for voicing legitimate concerns, to regret the deterioration of this Union and to reflect on the way forward.


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6.2.17

Le droit de partir - #MyHopefulBrothers #1

J'écrivais cet article le 18 janvier, il y avait encore Internet en zone anglophone. Je n'en reviens pas d'écrire "il y avait internet". En 2017. Dans mon pays. Ce billet sera le premier de la série My Hopeful Brothers. Dédicace à ceux qui croient en des lendemains meilleurs, et qui vont les chercher.

Le plus drôle dans cette conversation ? Je me suis excusée de parler en français parce que je voulais être totalement comprise, et elle s'est excusée de parler en anglais, pour ne pas perdre trop de temps à chercher l'orthographe des mots. Comme quoi, ça n'a jamais été une question de langue.

Cet article était plus fort que moi, j'avais peut-être besoin que les uns et les autres se lisent, pour peut-être se comprendre. Je voulais que les gens entendent les idées, les coeurs et non les personnes. Parce que francophone ou anglophone, fermé ou ouvert d'esprit, ici toutes les idées ne peuvent pas se valoir.

Toutes les idées ne peuvent pas se valoir quand on se sent rabaissé. Toutes les idées ne peuvent pas se valoir quand on se sent négligé. Raison pour laquelle des corporations comme je lis partout sont descendues dans les rues, et pas n'importe lesquelles. Il s'agissait de ceux qui maîtrisent la loi, les avocats, et surtout, de ceux là qui nous apprennent tout, pour si peu de reconnaissance, les enseignants.

Je devais sentir dès lors que ça n'annonçait rien de bon. Car si eux, garants de la loi, de l'éducation, de la justice, des valeurs se fâchaient, Etoudi avait des raisons de trembler. Vous connaissez la suite logique ; police, débordements, vidéos des abus sur Internet, villes mortes et finalement, un mot qui effraie plus d'un, "référendum". Référendum demandé par des leaders en zone anglophone, pour se prononcer sur la sécession ou le fédéralisme (ou l'unité actuelle mais ça je crois que... Bref laissons mes croyances). Si pour d'autres ce dernier élément n'a rien à voir avec les demandes des corporations, pour moi ça apparaît comme une suite (trop) logique, venant de la part d'une population qui a peut-être été finalement "collée" à une autre sous le même drapeau.

Pourtant des choses telles que le système éducatif ou la rigueur/le professionnalisme dans la façon de fonctionner nous séparent. Pour ce qui est du système éducatif, c'est facile à prouver. Comparer le nombre d'élèves "francophones" en école "anglophone" et vice versa. D'ailleurs il me semble que la meilleure université publique du Cameroun soit UB. Comme si au Cameroun en terme d'enseignement si ce n'est pas privé religieux, ou publique anglophone, ça ne vaut pas la peine.

Par ailleurs, quand je travaillais sur le blog CamerFinest, j'ai eu à m'intéresser aux talents de la zone anglophone et si le talent ne peut pas être comparé, le  professionnalisme si. J'ai découvert des shows peu connus voir inconnus en zone francophone dont la qualité supplantait alors celles de nos séries télévisées hebdomadaires. J'avais eu l'impression que c'était un autre pays. Un peu comme quand j'ai réalisé que Bamenda était la ville la plus propre que je connaissais (histoire ici).

Tout ça pour dire que les faits sont là, les différences existent. Cela ne justifie pas les insultes ou le manque de respect, mais le reconnaître donne une base de discussion. Une partie du 237 fait ce qu'elle peut sans trop tomber dans le ridicule, l'autre est clairement au-dessus de la masse (God save the Queen) !

Mariage compliqué, mais pas impossible

On peut donc dire que ce mariage bat franchement de l'aile. D'ailleurs cette métaphore du mariage je la tiens de quelqu'un que j'aimerais citer

I dont think Cameroon existed before colonialism. At least not as "crayfish". I think we were all just tribes and we got put together and then separated and then put together again.

I believe we have a duty to make it work now and we cannot run away from the marriage of over 50 years without trying. What I dont believe is anyone who will undermine Southern Cameroons. Just because we are a minority or because history didn't teach many. We existed as a country and I take the plight for self determination as a nationalist movement.

Anybody who feels that we must accept any terms for this union is telling me that you can stay in a marriage through abuse without considering counseling or seeking help or at worst a divorce.


C'était ça l'idée. L'idée était de dire que ça ne va pas et que quelque chose doit être fait. L'idée était de dire NON le Cameroun n'est pas uni. L'idée était de faire entendre cette voix là. Certains francophones forts de leur condescendance ne voulaient rien entendre. D'ailleurs, en cas de référendum, ces mêmes francophones voulaient avoir le droit de voter. Le beurre, l'argent du beurre, le bras de la crémière et que sais-je encore... On leur a ri au nez, on a dit que les secessionnistes se trouvaient des prétextes et pourtant here we are...

Au moment où je termine cet article, ça fait 18 jours que la zone anglophone est privée d'Internet. Je vous laisse méditer dessus.

Source : Twitter - Papa Karlos


Deb.

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